C'est ce mercredi que le Castres Olympique, bien embêté par les absences sur suspension de Ryno Pieterse et sur blessure de Stéphane Onambélé (tendon rotulien) ainsi que Mathieu Babillot (ischio-jambiers), annonçait avoir recruté un joker médical. Si le prénom du principal intéressé n'évoquait probablement rien aux plus grands aficionados du CO, son nom en revanche, beaucoup plus. Agé de 29 ans et comme vous vous en doutez, Jack Whetton n'est en effet nul autre que le fils de Gary, légende du club, champion de France 1993 et All Black à 56 reprises... Mais aussi le frère de William, 32 ans, passé par Pierre-Fabre durant la saison 2014-2015.
Compte tenu de la suspension de Ryno Pieterse et des blessures de Stephane Onambele et Mathieu Babillot, le Castres Olympique a recruté en tant que joker médical le Néo-Zélandais Jack Whetton, fils cadet de Gary Whetton.
— Castres Olympique (@CastresRugby) October 20, 2021
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Castres, une histoire de famille pour les Whetton : "C'est un rêve pour moi d'évoluer dans ce club si cher au coeur de toute ma famille », a-t-il déclaré à sa nouvelle équipe lors de son arrivée. Solide deuxième ligne (2m pour 123 kg) capable de soulever 200kg au développé couché, Jack évoluait cette année avec la franchise australienne des Waratahs, après être notamment passé par Leicester, Nevers, la province d'Auckland ou les Highlanders, plus dernièrement. Une bien solide recrue pour Castres, alors qu'une question se pose pour les plus grands fans de ce jeu, à la lecture de cette histoire : les joueurs ayant évolué dans le même club que leur famille ou que leur illustre paternel sont-ils nombreux ? Éléments de réponse ci-dessous.
Jean-Baptiste Élissalde
Qui d'autre que la famille Élissalde pour débuter cette série ? Si toute la jeune génération connaît bien sûr Jean-Baptiste, demi de mêlée aux 35 capes avec les Bleus et aux nombreux titres avec le Stade Toulousain durant les années 2000, les plus anciens savent que celui qui est aujourd'hui membre du staff du MHR est un enfant de La Rochelle. JBE y a d'ailleurs joué jusqu'en 2002, imitant alors son père Jean-Pierre, mais aussi son grand-père maternel Laurent Bidart, tous deux également internationaux. Mieux et c'est probablement ce qui fait de cette famille un cas exceptionnel, le grand-père paternel de Jean-Baptiste a également joué et entraîné le Stade Rochelais... Vous avez dit vrais Maritimes ?
Romain Ntamack
Pour le coup tout le monde le sait, pour cette pépite du rugby français, le rugby est une histoire de famille. Mieux, le Stade Toulousain est une histoire de famille. En effet, son père Émile (1988 - 2005) fut une icône du club haut-garonnais, en plus de jouer 46 matchs en équipe de France. Sans oublier son oncle Francis, qui s'il a un peu plus bourlingué, a longtemps joué au club lui aussi (1991 - 1996) et fut international. A noter que le petit frère de Romain, Théo (19 ans), joue lui en Espoirs chez les Rouges et Noirs et est déjà international U20.
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David Skrela
Si David a débuté à Colomiers avant de confirmer au Stade Français et de terminer dans l'élite à Clermont, impossible d'oublier pour les Toulousains que lui et sa vingtaine de sélections sont également passés par le club entre 2008 et 2011. Au passage, il remporte une coupe d'Europe ainsi qu'un Brennus et marche sur les pas de son père Jean-Claude, qui au-delà de sa carrière en Bleu, fut deux fois champion de France avec le Stade dans les années 80.
Louis Carbonel
Si l'on dit de lui qu'il est le petit prince de la Rade, c'est parce que "Carbo" a Toulon dans le sang. L'ouvreur de 22 ans y joue en effet depuis son plus jeune âge et a gravi tous les échelons jusqu'à l'équipe première, puis l'équipe de France. C'est aussi parce qu'en son talent supérieur, les supporters varois revoient quelque part les exploits passés du RCT et de son père, champions de France en 1987 et 1992. Quand le rugby perpétue la tradition père - fils.
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Les Camberabero
Citez-nous un club en France plus associé à une famille qu'à celle des Camberabero ! Les Spanghero du côté de Narbonne, peut-être... Encore que. Car les Camberabero ont prolongé ça à travers les générations. D'abord les frères Guy et Lilian, qui ont formé cette charnière si performante en club comme en Bleu, offrant d'ailleurs à La Voulte son seul et unique titre de champion de France en 1970. Mais aussi les enfants de Guy, Didier et Gilles, qui avant d'aller voir ailleurs pour évoluer ont porté le club ardéchois pendant des années. Le premier deviendra même une des légendes du rugby français, avec ses 354 points inscrits en 36 sélections.
Auraient également pu être cités : La famille Trillo (Jean et Philippe, puis François, du côté de Bègles), les Roumat (Olivier puis Alexandre, à Biarritz), les Tolot (à Agen), Gimbert père et fils (à Bègles puis l'UBB), la famille Geneste (à Bègles), Jérome Porical, son père et son grand-père (avec l'USAP), les Di Grégorio (Grenoble), Dominique et Antoine Erbani (à Agen)...