Ô Toulouse ! Dans la cité de l'espace, on semble avoir un peu la tête dans les nuages en ce moment. La vitrine de la ville, le Stade Toulousain, vient en effet d'enchaîner une 6ème défaite consécutive en Top 14 et, à l'heure où sa place dans le Top 6 commence sérieusement à être menacée, on rappellera qu'il s'agit tout le même de la pire série de l'histoire du club depuis le passage à la poule unique. Ce week-end encore et malgré le retour dans le XV de départ de garçons comme Rynhardt Elstadt ou Thomas Ramos, les Rouges et Noirs ont coulé sur la pelouse de Pau, et ce quand même les Palois jouèrent à 13 contre 15 durant près d'une demi-heure. Certes, entre les blessures et les internationaux, il manquait encore près d'une dizaine de titulaires en puissance à cette équipe haut-garonnaise. Mais cela n'explique pas tout et avec l'effectif restant, Toulouse doit faire mieux et ça, tout le monde en est conscient, au club.
RUGBY. Toulouse s'enfonce, ses supporters inquiets et dépités après une 6e défaite de suite
Mais puisqu'il existe toujours des motifs d'espoir même dans les situations les plus lugubres, Ugo Mola doit probablement se satisfaire d'un point, en ce lundi matin. La confirmation, match après match, du jeune Dimitri Delibes (22 ans). Ce week-end, celui qu'on avait découvert face au LOU la saison dernière a encore inscrit un doublé et compte, à l'heure d'écrire ces lignes, 7 essais marqué en 7 titularisations dans l'élite. Surtout, le joueur formé à Blagnac fait valoir son profil extrêmement intéressant à chaque sortie, où son physique imposant (1m90 pour 94kg) fait des dégâts. Avec sa grande foulée, son raffût droit et sa capacité à viser les intervalles, Delibes s'impose clairement comme l'un de ceux qui frappent le plus fort à la porte de l'équipe première toulousaine.
Il a fêté sa première titularisation en Top 14 : découvrez Dimitri Delibes
D'autant qu'au-delà de son gabarit similaire à celui d'un certain Damian Penaud, Delibes fait aussi preuve de caractère à chaque fois qu'on lui donne l'occasion de s'exprimer. Déjà sans complexe lors de son entrée en quart de finale de Champions Cup face au Munster l'an dernier, l'ancien blagnacais a encore répondu présent samedi, au sein d'une équipe en plein doute, franchement dominée à égalité numérique et face au très agressif Elliott Roudil. Et alors que Médard va raccrocher et que Toulouse peine à dégager un titulaire à l'aile droite depuis le départ de Kolbe, l'on se dit que l'international U20 développement aura vraiment une carte à jouer d'ici la fin de saison. Et même dans les années à venir, où ses cuisses de pistard et sa capacité à jouer au centre (où il est d'ailleurs formé) pourraient faire des merveilles aux côtés des gabarits de poche Jaminet, Capuozzo et Épée...