Arrivé en 2013 dans l'anonymat le plus total, Fritz Lee est devenu une véritable légende du côté de Clermont. Désormais, il entame sa onzième saison sous les couleurs de l'ASM, et malgré les turbulences des dernières années, le 3e ligne samoan n’a jamais envisagé de quitter le club.
"Sans l'ASM, je ne serais pas le joueur que je suis aujourd'hui", confie-t-il au Midi Olympique, résolument attaché à ses racines auvergnates.
Lee admet que les dernières saisons n’ont pas été faciles pour Clermont. "Le Covid-19 a fait beaucoup de mal à l'ASM. Comme tous les clubs, mais à Clermont peut-être un peu plus", explique-t-il. Une crise qui a contraint le club à revoir son modèle économique, impactant à la fois les performances sur le terrain et le recrutement.
Depuis 2021, l'ASM n'a pas retrouvé les phases finales. Mais pour le Samoan, le vent tourne : "Le club est sur la bonne voie, avec un recrutement intéressant, et financièrement, ça va mieux."
À 36 ans, Fritz Lee incarne la fidélité dans un rugby où les carrières sont de plus en plus nomades. Malgré des opportunités en France et un possible retour en Nouvelle-Zélande, il n’a jamais voulu partir. "Je veux être un exemple pour chaque étranger qui vient à Clermont", assure-t-il, soulignant l’importance de transmettre aux nouvelles générations.
Justement, ces jeunes Clermontois, Lee les observe avec un œil bienveillant. "Ils comprennent plus le jeu qu'à mon époque", dit-il avec respect, conscient de son rôle de mentor. L’objectif est clair : préparer l’avenir du club en partageant son expérience.
Alors, une dernière saison pour Lee ? "On me pose la question chaque année", sourit-il. Pour l'instant, l’envie est toujours là. Son corps et sa tête suivent encore le rythme infernal du Top 14.