Il tire une grande satisfaction de son expérience aux côtés de grands joueurs comme Luke McAlister ou Toby Flood. Jouer en France lui a également permis de progresser dans son jeu. De nouvelles qualités qui pourraient l'aider à postuler pour le mondial. Comme c'est souvent le cas lorsque les Sudistes se frottent à l'Europe, il évoque ainsi la différence de style de jeu entre les deux hémisphères :
J’ai appris à adapter mon jeu en fonction des conditions météorologiques. En France, nous avions tendance à jouer beaucoup par temps humide. Il fallait donc être plus précis sur les passes et les coups de pied. Pour un demi de mêlée, il fallait s’adapter au ballon. Je devais être en mesure de conserver en jouant plus près avec les avants.»
Les différences ne s'arrêtent pas là. Il explique ainsi que le rôle des coachs n’est pas le même. « Guy Novès fait des discours pour nous motiver avant le match dans les vestiaires. Les entraîneurs sud-africains sont bien plus calmes, même s'ils sont tout aussi passionnés. En France, les entraîneurs principaux s'appuient surtout sur leurs adjoints.» En effet, le futur sélectionneur du XV de France a plus un rôle de manager au Stade Toulousain.
Jano Vermaak a également été marqué par un aspect du jeu typique de la France, "l'arbitrage maison". Il n'est d'ailleurs pas tendre avec nos officiels, pourtant réputés au niveau international à l'instar de certains de ses compatriotes, Jaco Peyper et de Craig Joubert, récemment encensés par Nick Mallett, ancien entraineur des Springboks : « L'Afrique du Sud peut être très fière de ses arbitres. Ils doivent être félicités pour ce qu’ils font. » Il est vrai que le niveau d’arbitrage sud-africain est particulièrement excellent. Pour Vermaak, « le niveau en France est inférieur à celui en Afrique du Sud. Au pays, les arbitres sont tous professionnels alors qu'ici certains officiels français ne sont pas pros. Comme ils tendent à favoriser les équipes à domicile, il faut savoir élever son niveau de jeu. »