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Top 14 - La jauge inquiète plus les clubs que le virus avant la reprise

Les clubs professionnels espèrent que la jauge sera revue à la hausse pour le début de la saison. Mais le gouvernement est le seul à décider.

La Rédaction 01/08/2020 à 12h15
Combien de temps avant de revoir un stade plein en Top 14 ?
Combien de temps avant de revoir un stade plein en Top 14 ?

La reprise du Top 14 et de la Pro D2, c'est dans un peu plus d'un mois. Il ne fait aucun doute sur le fait que les joueurs seront prêts pour ce premier match officiel depuis plus de six mois. Grâce au protocole de reprise, tous les clubs professionnels ont pu reprendre de manière progressive. Néanmoins il y a un point sur lequel les formations n'ont pas le pouvoir : l'affluence dans leur stade pour la reprise. Le gouvernement a choisi de ne pas augmenter la jauge de supporters. Jusqu'au 31 août, elle sera fixée à 5 000 personnes. Une catastrophe estime le Bordelais Laurent Marti. Une possibilité existe cependant : la dérogation du préfet. Réponse le 15 août. Mais pour le président de l'UBB via le Midi Olympique : "C’est aussi une nouvelle épée de Damoclès au-dessus de notre tête."

Top 14/Pro D2 - Des dérogations possibles pour augmenter la jauge de supportersTop 14/Pro D2 - Des dérogations possibles pour augmenter la jauge de supporters

En coulisses, les clubs travaillent d'arrache-pied pour offrir un maximum de sécurité aux supporters. Impossible cependant la garantir à 100 %. "Oui, le risque zéro n’existe pas, aussi bien en sport que dans la vie. Je pense que le principe de précaution a ses limites. Vous savez, c’est un peu comme si on interdisait la circulation automobile parce qu’elle fait encore des milliers de morts par an", lance Marti. Il juge cette mesure trop sévère pour un sport comme le rugby qui dépend majoritairement des affluences. Impossible pour l'ovalie de faire comme aux Etats-Unis où la NBA a repris dans une bulle du côté de Disney World. "L’accueil du public et de nos partenaires représente 65 % de nos recettes." Le dirigeant bordelais ne peut pas imaginer Chaban Delmas et ses 34 000 places à 75 % vide.

5 000 personnes dans un stade de cinq mille personnes, ce n’est pas la même chose que 5 000 personnes dans un stade de 30 000.

''5 000 spectateurs dans des stades de 7 000 places, c’est un peu couillon'', estime François Rivière''5 000 spectateurs dans des stades de 7 000 places, c’est un peu couillon'', estime François RivièreMais tous les clubs ne sont pas logés à la même enseigne. Le Stade Toulousain peut en effet accueillir 19 000 supporters à Ernest-Wallon. Si le gouvernement augmente la jauge, la moitié du stade serait remplie alors que du côté de l'UBB, on serait seulement au tier. Outre la dérogation, l'idée d'une jauge au prorata du nombre total de places dans chaque enceinte serait plus logique. Une manière de maximiser la jauge pour sauver les clubs. Du mois de leur permettre de survivre un peu plus longtemps. "Quoi qu'il advienne, le rugby des clubs, tel qu'il est organisé actuellement, est incapable de vivre avec une jauge partielle", confie le président de Toulouse Didier Lacroix via L'Equipe.

ForzaLimouzi
ForzaLimouzi
Le président a absolument raison. Cette jauge est ridicule. Adaptons le nombre de spectateurs à la capacité totale du stade. Est ce si compliqué à mettre en place là aussi ? Juste une question de bon sens. Une notion dont nos instances ne sont guère pourvus.
etutabe
etutabe
ce n'est pas 5000 ou 10000 personnes le problème, c'est celui de gérer leur arrivée, leur placement dans le stade et leur départ en respectant au moins les règles de distanciation. Et là c'est pas gagné, n'est ce pas monsieur le vicomte ? (Puy du Fou)
Yellowblack
Yellowblack
Ce n’est pas forcement la jauge dans les stades qui est préoccupante mais plutôt la migration de milliers pose personne par divers moyens de transport vers un endroit unique
Team Viscères
Team Viscères
Cela fait plusieurs mois que l'on est au courant de cette épidémie, de son potentiel meurtrier et de ses conséquences sur notre modèle économique sportif. Du coup on a eu beaucoup de temps pour réfléchir au "monde d'après" et la solution que l'on a retenue c'est de minimiser les dangers de cette épidémie, chialer sur notre sort et surtout ne rien changer à notre fonctionnement. J'en peux plus de ces discours de m\*rde et de cette victimisation permanente, si seulement on pouvait arrêter de donner le micro à ces gens... ils n'arrêteraient probablement pas de dire des conneries mais au moins on ne les entendrait plus. Aujourd'hui on a donc Marti qui compare le Covid avec la sécurité routière pour demander une dérogation, c'est vrai que 3 500 morts sur les routes de France en 2019 et un chiffre provisoire et sous-évalué de 30 000 morts sur moins d'un semestre pour le Covid malgré un confinement et des services de santé en surmobilisation depuis des mois c'est totalement comparable. Et ensuite on a Lacroix qui réclame la remontée de la jauge parce que le rugby tel qu'il est ne peut pas survivre tel qu'il est avec une telle jauge... mais bordel s'il ne peut pas survivre tel qu'il est, alors changez le au lieu de chialer et de demander de lever une restriction sanitaire. Combien de morts potentiels avec un relâchement supplémentaire des précaution? Faire survivre un modèle économique du rugby c'est plus important que faire survivre des gens? Perso j'ai une proposition simple pour tous ces présidents qui pèsent de tout leur poids pour obtenir des dérogations ou une hausse de la jauge : puisque vous pensez que cette jauge est abusive, pas nécessaire, trop sécuritaire, alors vous n'aurez aucun problème à engager votre responsabilité personnelle pour tous les spectateurs dans vos stades? Vous irez les accompagner aux urgences, en réa, vous notifierez les familles vous-même lors de l'intubation ou du décès, vous assisterez aux enterrements et vous aurez ainsi tout le temps nécessaire pour expliquer à ces gens que "la survie du rugby tel qu'il est organisé en dépendait" ou que "c'est comme les accidents de voiture, c'est la vie". Il y a 5 mois, nier la gravité ou le danger d'un virus qu'on ne connaissait pas était compréhensible. Aujourd'hui c'est criminel, et insultant pour tous ceux qui en ont souffert directement ou indirectement.
Pianto
Pianto
j'ai vu ailleurs une proposition de remplissage un rang sur deux et une ou deux places vides entre les groupes de gens venus ensemble. C'est beaucoup moins dogmatique que 5000 personnes, ce qui est idiot...
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