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Top 14 - Le Toulouse de 2021 est-il meilleur que celui de 2019 ?

Fort de son année fantastique, le Stade Toulousain a évoqué en nous une question pour le moins futile et pourtant si intrigante : est-il meilleur qu'en 2019 ?

Theo Fondacci 30/06/2021 à 11h05
2019 c'était stupéfiant, 2021, c'est immense.
2019 c'était stupéfiant, 2021, c'est immense.

C’est donc au coeur de la nuit dionysienne - et diluvienne - de ce 25 juin 2021 que le Stade Toulousain a soulevé le 21ème Brennus de son histoire. L’immense Jerome Kaino était là pour un dernier effort au milieu des siens, histoire de porter à bout de bras ce bouclier d’une dizaine de kilos et de boucler la boucle d’une carrière longue de 17 ans, 2 coupes du monde, 6 Rugby Championship, 1 Champions Cup et donc, 2 Brennus. Au passage, Toulouse réalisait le fameux doublé coupe d’Europe - championnat si difficile à avoir et réaffirmait s’il le fallait encore qu’il était bel et bien de retour sur le toit du vieux-continent.

Pourtant, puisque l’exigence vient avec les résultats, nous nous sommes demandés, peu après la finale, si ce Stade Toulousain-là n’était pas encore plus fort que celui de 2019 ?

Toulouse. La tradition de Romain Ntamack se perpétue : du surf sur les titres [VIDÉO]Toulouse. La tradition de Romain Ntamack se perpétue : du surf sur les titres [VIDÉO]

Poser la question, c’est probablement y répondre. Car si cette saison 2020/2021 si particulière n’a pu être la totale euphorie de 6 mois que vécurent les Rouges et Noirs il y a deux ans, le fond est peut-être encore meilleur. Certes l’équipe de cette année n’était certainement pas meilleure sur le papier : Kolbe n’est plus l’attaquant qu’il était en 2019, Joe Tekori a commencé à sentir le poids de l’âge sur lui et Sébastien Bézy n’est plus là pour enfiler le rôle du joker parfait d’Antoine Dupont. Oui, mais ce Toulouse-là est bien meilleur dans la gestion du jeu, dans sa capacité à « tuer » les rencontres, et c’est à coup sûr ça qui leur a permis de glaner les deux titres les plus convoités d’Europe cette année, prouesse seulement réussie par les Galactiques du RCT en 2014.

D’ailleurs, quand bien même les Hauts-Garonnais finirent l’exercice 2018/2019 avec un total de points jamais atteint depuis la création du Top 14 (98) et eurent de quoi faire pâlir les All Blacks grâce à leur jeu offensif, on jurerait que l’équipe qui avait pris 30 points au Leinster en demie de Champions Cup il y a deux ans l’aurait emporté aujourd’hui. C’est bien simple, ce Toulouse-là sait élever son niveau et adapter son style de jeu lors des rencontres qui comptent, la preuve en est que contrairement à l’épopée de la route des vingt, il n’a jamais tremblé en cette 2ème partie de saison sur les matchs à enjeu, exception faite de la demi-finale de championnat face à l’UBB.

''Le Racing a le plus gros effectif du Top 14 avec le Stade toulousain, peut-être même au-dessus de Toulouse''''Le Racing a le plus gros effectif du Top 14 avec le Stade toulousain, peut-être même au-dessus de Toulouse''

Passée la fièvre ardente de 2019, la culture de la gagne s’est bel et bien réinstallée sur les bords de la Garonne, faisant de nouveau du Stade Toulousain cette insatiable machine à gagner. En tirant le trait, on écrirait que ce premier titre de l'ère Mola validait simplement la relance de la machine stadiste. Il a contribué à la construction de ce groupe qui aujourd'hui, a marqué d'une pierre blanche son retour au premier plan mondial.

Maturité individuelle

En ce sens et à l’échelle individuelle, Antoine Dupont est depuis passé de la pépite du championnat au meilleur joueur du monde, Selevasio Tolofua a appris comme il le fallait aux côtés de Jerome Kaino, jusqu’à lui chiper sa place de titulaire pour le dernier match de sa carrière, quand Julien Marchand, parmi le gratin des talonneurs de la planète aujourd’hui, a - enfin - pu disputer des phases finales. En sus et même s’il ne jouait pas la finale, Romain Ntamack est devenu l’ouvreur que le monde nous enviera d’ici peu. Tout ce qui fait qu’avec deux ans de bouteille en plus, cette équipe est aujourd’hui encore meilleure que celle de 2019, a qui tout réussissait pourtant. Désormais, tous les observateurs ou presque sont unanimes : Toulouse est LA meilleure équipe d’Europe. Et c’est en ce sens que ce que l’on pensait être un niveau de performance jamais atteignable à nouveau, a bien fini par être surpassé. Le rugby est un sport collectif et à la fin, c’est le Stade Toulousain qui gagne. Telle est la (re)nouvelle maxime du rugby nordiste.

tropico
tropico
Toulouse de 2021 plus régulier et donc en moyenne meilleur Mais je pense que les 2 équipes à leur meilleur niveau, le Toulouse de 2019 battrait celui de 2021
lelinzhou
lelinzhou
Ben oui, Fissede a fait deux mètres de plus sur le Brennus qu'en 2019.
Jacques-Tati-en-EDF
Jacques-Tati-en-EDF
Le ST est plus stratégique cette saison. Et est capable de modifier ses approches de matchs sans hésiter et sans trembler. On peut dire que l'équipe a plus de cordes à son arc ! Par contre j'aimais beaucoup le potentiel offensif de 2018/2019 ainsi que leur système de défense qui me paraissait extrêmement performant.
RCToulousain
RCToulousain
Si on se projette un peu, il y a quelques points sur lesquels il y a matière à réfléchir. - Ce qui m'a le plus marqué cette année c'est la sérénité de cette équipe et cette confiance en eux. Quel va être l'impact du départ de Kaino, Huget et, à court terme, celui de Médard, Tekori et potentiellement Akhi (il semble qu'il ait envie de retourner en NZ)? Personellement, j'ai l'impression que les Marchands, Dupont, Ntamack ou Cros ont un peu pris la relève cette année. Du coup même si la question est légitime, je pense que ça devrait aller. - Le renouvellement: encore une fois, avec le départ de leader de jeu mais aussi de mercato (je pense à Castet), se pose aussi la question du renouvellement des postes. J'ai beaucoup aimé voir de nombreux jeunes jouer cette année, ça a d'ailleurs permis d'en voir certains (Meafou, Youyoutte, Germain ou encore Cramont) commencer à prendre du temps de jeu (et espérons qu'ils pourront confirmer dans les prochaines année), je pense que la stratégie sera encore mise en place l'année prochaine et permettra à certain de commencer à percer (avec les espoirs champion de France, il y en a probablement certains qui pourraient venir faire un tour en équipe 1) et à d'autres de confirmer. Enfin, il semblerait que l'on garde nos 2 argentins (au moins) 1 an de plus et avec l'arrivée de Jelonch en 3ème, j'ai l'impression que l'on s'est renforcé dans des secteurs où l'ont a été embêté cette année. La seule vraie perte me semble Castet qui était vraiment très bon (même si Neti n'est pas si mal, il n'est pas au même niveau). - La motivation: La c'est assez difficile à dire, j'espère que Mola saura trouver les bons leviers pour remotiver ses troupes. Potentiellement, la WC2023 en France peut aider à trouver de la motivation. Mais là c'est plus difficile à dire. - Le jeu: Cette année on a essayé de s'adapter au jeu de l'adversaire et de les prendre sur leur points forts et ça a marcher. Par contre, j'aurai aimé que l'on puisse plus marquer notre identité en imposant notre jeu et en forçant les autres à s'adapter (en gros plus de jeu). Mola semblait aussi vouloir pousser dans cette direction donc à voir. Je sais que c'est un peu utopique et que par 4°C et sous la pluie il vaut mieux ne pas trop tenter les off-load mais bon, ça rend les match plus agréables.
TarnSud
TarnSud
J’aime ce second degré de l’article…ah non on me dit qu’il y a une alerte boulard en cours !!! Et moi qui croyais que les plus gros boulards étaient sur Jackie et michel 😂😂😂
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