Match de barrage Montpellier - Castres Olympique, 12 juin 2016.
Le MHR était bien au dessus
Les amateurs de grandes envolées pourront toujours pester contre le style de jeu montpelliérain. Mais il faut bien reconnaître que ce que le MHR fait, il le fait bien. Pas toujours dominateurs territorialement, les hommes de Jake White ont rarement semblé être en danger pendant la rencontre, et ils ont su accélérer quand il le fallait pour marquer trois essais signés Nagusa (13e), Willemse (52e) et Spies (74e). Bref, on le savait déjà : Montpellier, c’est épais. Le duel contre Toulon en demi-finale s’annonce donc très physique… à défaut d’être spectaculaire.
Le CO trop souvent maladroit
C’était peut-être le tournant du match : menés 18 à 9 à la 67ème minute de jeu, les Castrais parviennent enfin à produire une très longue séquence de jeu. Après avoir balayé le terrain, le ballon parvient jusqu’à David Smith qui se retrouve avec un 4 contre 2 à jouer sur l’aile. Malheureusement, le Néo-Zélandais ne fait pas la passe dans le bon timing et perd même le ballon sur le plaquage de Marvin O’Connor. Une action qui symbolise la maladresse des Castrais, rarement dangereux en dehors de cette action et d’une percée de Rémi Lamerat en première période.
Benoit Paillaugue est bien le patron
En finale de Challenge Cup contre les Harlequins, il avait été placé sur le banc au profit de l’Australien Nick White, pourtant loin d’être éblouissant depuis son arrivée en France. Cette déception évacuée, Benoit Paillaugue a naturellement repris sa place de titulaire. Et a prouvé qu’il était définitivement le patron de cette équipe. Contre le CO, il a parfaitement animé le jeu de son équipe et mis ses coéquipiers dans le sens de la marche. On regretterait presque que la présence du MHR en demi-finale l’empêche d’honorer sa première sélection avec le XV de France…
Paillaugue c'est le joueur qui met le plus d'avancée sur ce match alors qu'on dirait une twingo au milieu d'une course de camions.
— Gregory Le Mormeck (@Elburrocatala) 12 juin 2016
Le sketch de la règle de la carence
Il y a des moments où l’on se demande si le rugby est bien un sport professionnel… en fin de partie, un imbroglio autour de la « fameuse » règle de la carence nous a offert un arrêt de jeu de près de 7 minutes. Visiblement, le staff du MHR n’était pas au courant de cette subtilité du règlement, ce qui a provoqué un long moment de flottement. Après Fabien Galthié et son « oubli » du règlement lors d’une demi-finale (déjà contre Castres, en 2014) le club de l’Hérault devrait songer à donner quelques cours de rattrapage à son staff technique.
Une vilaine bagarre pour terminer
Comme hier lors du match entre le Racing et le Stade Toulousain, le spectacle n’était pas vraiment au rendez-vous à l’Altrad Stadium. Et pour ne rien arranger, nous avons eu le droit à une petite bagarre générale après le coup de sifflet final. Des images pas très « valeurs » et qui pourraient coûter cher au MHR si certains de leurs joueurs se font épingler par la commission de discipline. Jannie du Plessis, auteur d'un coup de poing sur Babillot et sanctionné d'un carton jaune, n'a pas vraiment brillé non plus par sa finesse.