Il n'est pas le joueur le plus médiatique du Top 14, et pourtant. Si on regarde ses performances, François Steyn est loin d'être étranger aux belles performances de Montpellier, outsider de cette fin de saison. Vainqueur de la Challenge Cup l'an passé, le Sud-Africain va disputer ce samedi le barrage du championnat contre le Racing 92, son ancien club. L'occasion pour L'Equipe d'interviewer le 3/4 centre, qui a souvent dépanné à l'ouverture cette saison.
Dans une interview croisée publiée dans le journal, Steyn évoque ses souvenirs avec son entraîneur actuel Jake White. Ce dernier lui a notamment offert sa première sélection en 2006, avant de lui permettre de devenir le plus jeune champion du monde de l'histoire. A l'époque, le joueur au coup de pied de mammouth arborait une coupe de cheveux, disons... peu académique, gardant ces derniers longs. Une touffe qui n'a pas manqué de faire réagir White, lequel dévoile une belle anecdote :
Avant un match, à l’échauffement, je suis là, devant les avants qui répètent une mêlée. En première ligne, il y a Os (Du Randt), John (Smit) et C.J. (Van der Linde). Je crie : “Flexion”, “lier”, et alors que je n’ai même pas dit “jeu”, John se relève et le plus sérieusement du monde me dit : “Coach, il faut faire quelque chose avec la coiffure de Frans. S’il te plaît, parle avec lui…
Pris d'un fou rire, Steyn va alors poursuivre :
J’ai bien vu qu’ils n’étaient pas très cheveux longs. À la Coupe du monde, j’ai voulu mettre un serre-tête. Bakkies (Botha) est venu me voir et a hurlé : “Tu enlèves ça de suite.“ Alors je l’ai enlevé.
Une nouvelle preuve, s'il en fallait, que le patron du vestiaire, c'était Bakkies ! Le pauvre : s'il avait su qu'il jouerait des années plus tard avec Mathieu Bastareaud et James O'Connor !