Cinq, c'est le nombre de saisons qu'a connu Charles Géli sous le maillot de Montpellier. Et il semblerait que l'ancien talonneur de l'USAP se réjouisse de l'arrivée de la sixième. La raison ? "La fin de l'ère sud-africaine" clame-t-il dans une interview pour le Midol, où Géli ne se défile pas à l'heure de faire son bilan de l'ère Jake White. Très peu utilisé cette saison (12 matchs ; 6 titularisations), le n°2 du MHR est pourtant sorti du frigo pour disputer le barrage de Top 14 face au Racing 92. Un barrage perdu, où Géli a joué près d'une heure suite à la blessure de Bismarck du Plessis.
TOP 14 - BARRAGES : les 5 points de la victoire du Racing 92 face au MHRSur sa performance, il reste lucide : "c'était très difficile d’être à la hauteur. Car tu es écarté et d’un seul coup on te dit : vas-y sois le meilleur. Il n’y a que dans les livres que ça se passe comme ça." Interrogé sur son état d'esprit, le Catalan va plus loin :
On m’a dit que je m’étais mis à l’écart du groupe. Mais ça ne parlait pas un mot de Français, les vidéos se faisaient en Anglais… Et les coachs nous répétaient de manière hautaine qu’en France on était mauvais, qu’on ne savait rien faire et qu’ils allaient tout nous expliquer ! Ces mentalités, je ne peux pas les accepter et c’est pour ça que je me suis mis en travers toute la saison. [...] Ici, moi je viens bosser, pas plus ! 70 % du groupe ne parle pas ma langue et les mecs qui sont là depuis deux ans, esquissent à peine deux mots de fran- çais. J’aurais dû aller jouer à l’étranger, comme ça, j’aurais su pourquoi c’était à moi de m’adapter ! En anglais, tu peux parler de choses basiques mais tu ne partages rien. J’ai plus de relations avec les supporters, qu’avec certains joueurs croisés tous les jours.
Voilà qui a le mérite d'être honnète pour un joueur qui pense avoir "regressé en rugby" ces deux dernières saisons. L'ère Cotter va faire du bien. Mais aura-t-il plus de temps de jeu ?
