Dimanche soir, aux alentours de la 24ème minute du match entre Toulouse et Toulon, les supporters haut-garonnais retenaient leur souffle lorsque l'ouvreur Romain Ntamack restait au sol suite à un plaquage de Wainiqolo. Si dans un premier temps, le fils de "Milou" a repris sa place, il fut contraint de sortir quelques instants plus tard, sa cheville blessée l'empêchant de continuer. Le lendemain de la rencontre, le verdict tombe pour Ntamack : victime d'une entorse tibio fibulaire, l'international manquera entre 3 à 5 semaines de compétition. Un coup dur pour le joueur, mais aussi pour son club, qui ne retrouvera pas son maître à jouer avant le mois d'octobre. Et si le rugby est un sport collectif, qui nécessite l'engagement de chaque joueur, la perte de Romain Ntamack risque de faire mal au Stade Toulousain. Car oui, si l'on parle souvent de "Dupont-dépendance", il ne faut pas oublier l'apport de l'ouvreur dans le jeu Rouge et Noir ! En témoignent ses dernières sorties face à l'UBB cette saison, ou encore contre Castres et La Rochelle l'année dernière, et vous comprendrez mieux l'importance du demi d'ouverture aux 29 sélections...
TOP 14. RÉSUMÉ VIDÉO. Malgré la fusée Tambwe, Ntamack et Toulouse s’imposent d’entrée face à l’UBBNtamack, désormais plus qu'un simple gestionnaire
Longtemps considéré comme un ouvreur gestionnaire, qui n'attaque pas ou peu la ligne, Romain Ntamack semble avoir fait évoluer son jeu ces derniers mois. À vrai dire, sa mutation a commencé peu de temps après le Grand Chelem 2022. Pour preuve, sur ses 11 dernières rencontres en club, Ntamack a inscrit 6 essais, soit autant qu'Antoine Dupont. À Toulouse, seul Matthis Lebel a fait mieux. Une statistique qui s'accompagne par l'impression générale que l'ouvreur est le deuxième moteur du Stade, avec son compère de la charnière. Jamais abattu, Ntamack a d'ailleurs souvent sonné la révolte dans le camp toulousain, notamment lorsque son équipe était au plus bas. Ce fut lui qui transperça à plusieurs reprises la défense bordelaise la semaine passée. Ce fut également lui qui, lors de la dernière demi-finale, remit son équipe sur le droit chemin, alors que celle-ci évoluait à 14. En bref, un vrai tempérament de gagnant, jumelé à des qualités rugbystiques qui ne sont plus à prouver. De plus, son association avec Dupont fonctionne à la perfection, les deux joueurs se connaissant par cœur...
EDITO. 2022/2023 : Tiens, revoilà DupontHeureusement pour Toulouse, Ugo Mola dispose de plusieurs options pour remplacer son ouvreur titulaire. Parmi elles, Thomas Ramos semble la plus adaptée : aligné à 20 reprises depuis son arrivée dans la Ville Rose, l'habituel arrière du Stade Toulousain a déjà prouvé qu'il était plus qu'une solution de secours en 10. Néanmoins, le natif de Mazamet aura du mal à atteindre le niveau de l'actuel demi d'ouverture de l'équipe de France, qui semblait marcher sur l'eau depuis quelques temps. Un replacement qui laissera de la place à Melvyn Jaminet derrière, ainsi qu'à Ange Capuozzo. Hormis Ramos, des joueurs comme Tim Nanai-Williams ou encore Antoine Dupont peuvent occuper le poste d'ouvreur, tout comme le jeune Edgar Retière.
