Il a suffi d’un essai, d’un titre, et d’un stade en fusion pour que tout un club retrouve le goût de l’élite. Quinze ans après sa relégation administrative en Fédérale 1, l’US Montauban retrouve le Top 14, et il n’est pas question de faire du tourisme.
Nos nouveaux 𝙑𝙚𝙧𝙩 & 𝙉𝙤𝙞𝙧 ont eux aussi lancé leur préparation du côté du Ramierou ! 🔥#AllezSapiac #GreenArmy pic.twitter.com/prsaMpwukL
— USM Sapiac (@UsmSapiacRugby) July 18, 2025
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Un retour rêvé, mais une réalité brutale
Le 7 juin dernier, Montauban battait Grenoble en finale de Pro D2, décrochant son ticket pour les sommets. Depuis, personne ne s’est endormi sur ses lauriers à Sapiac. Les Montalbanais ont été parmi les premiers à reprendre l’entraînement le 14 juillet, et tout le monde - du staff aux joueurs - est déjà tourné vers le 6 septembre, date de leur premier choc face au Stade Français.
“On n’a pas monté une équipe pour se maintenir. On l’a montée pour performer”, annonce Cameron Ruiz, le préparateur physique dans les colonnes de Rugbyrama. Ici, pas de transition douce : les joueurs ont suivi des programmes individualisés dès l’intersaison, et la préparation estivale s’annonce musclée, axée sur la vitesse, l’explosivité et la récupération.
🔙 𝙇𝙖 𝙧𝙚𝙥𝙧𝙞𝙨𝙚 𝙖𝙪 𝙍𝙖𝙢𝙞𝙚𝙧𝙤𝙪 🏃♂️@top14rugby ⏳#AllezSapiac #GreenArmy pic.twitter.com/bvp2Aiq8mi
— USM Sapiac (@UsmSapiacRugby) July 14, 2025
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Une ambition simple : durer
Le staff de Sébastien Tillous-Borde a ciblé les besoins, maintenu la colonne vertébrale de l’effectif et limité les recrues à l’essentiel. L’objectif : garder l’âme du groupe, celle qui a triomphé en Pro D2, et l’élever au niveau du Top 14.
“On sait que ce qu’on faisait en 80 minutes l’an dernier, ce ne sera plus suffisant", confie Ruiz. "En Top 14, il faut tenir ce rythme sur 60 minutes effectives, mais à une toute autre intensité.”
Une nouvelle ère pour le club et ses supporters
Tout juste installés dans leur nouveau centre d’entraînement du Ramierou, les Verts et Noirs ont tourné la page de Sapiac version vestiaires vétustes. Mais pas question d’oublier d’où ils viennent. Leur antre de 7 000 places affiche déjà quasi complet pour les 13 réceptions à venir. Le club a lancé sa campagne d’abonnements avec l’objectif de tripler sa base d'abonnés. Et au vu de la ferveur post-montée, ce chiffre pourrait même être dépassé.
“On veut que notre public soit un vrai 16e homme. Et on sent déjà que la ville est derrière nous.”, souffle le capitaine Fred Quercy.
Pas d’illusion, mais une vraie détermination
L’USM n’a pas la profondeur d’un Toulouse ou d’un Bordeaux. Elle n’a pas non plus la puissance économique d’un Racing ou d’un LOU. Mais ce qu’elle a, c’est l’humilité du promu et la hargne de celui qui ne veut pas redescendre.
“On sait qu’on sera le petit, mais on n’a rien à perdre”, résume Thomas Fortunel. Et Reilhac de renchérir : “En Top 14, il faut courir. Beaucoup. Ici, y’a pas de cachette dans les rucks.”
Pas question de se bercer d’illusions non plus. “On vise le maintien, tout simplement. Mais avec l’envie de jouer tous les coups à fond. On va s’accrocher”, insiste Reilhac (Rugbyrama).