Même si depuis quelques années, la 13e place n'est plus (forcément) synonyme de descente sur le papier, l'histoire nous a démontré qu'il n'est pas bon de finir dans cette position. En témoigne le dernier barrage d'accession, qui a vu Bayonne s'incliner face à Biarritz. Et pourtant, l'USAP ne mériterait pas de connaître un tel sort, tant on l'a vu essayé d'envoyer du jeu ces dernières semaines. En effet, et même si le début de saison laissait à désirer de ce côté-là, on sent les coéquipiers d'Acebes de plus en plus libérés, capables d'aller chercher avec efficacité les extérieurs. Ce fut notamment le cas lors de la victoire bonifiée de l'USAP face au Racing 92, 34-13. Mais voilà, à 5 journées de la fin, Perpignan accuse un retard de 7 points sur le 12e, Brive. Pourquoi donc l'USAP n'y arrive pas, malgré un jeu plutôt séduisant ?
Top 14. USAP. Ne cherchez plus... Bautista Delguy est l'atout offensif numéro 1 de PerpignanUne indiscipline chronique
On le sait, la plupart des matchs de ce championnat se jouent sur des détails. La discipline en fait partie. Malheureusement, l'USAP fait énormément de fautes, surtout lorsqu'elle défend. Pour preuve, Perpignan est l'équipe qui a reçu le plus de cartons jaunes (19) après le CAB (21). Un total bien trop élevé, surtout lorsque l'on sait que sur ses 14 défaites, 5 ont été de moins de 5 points. On se rappelle forcément du revers à domicile face au Stade Français (22-23), mais aussi celui face au LOU (23-28). Des détails, qui coûtent (très) cher à l'arrivée. Mais au-delà des cartons, Perpignan concède beaucoup de fautes dans son camp. En effet, les adversaires de l'USAP ont inscrit 48 pénalités depuis le début du championnat. Seul Brive a fait pire, avec 54 pénalités. Néanmoins, les Brivistes peuvent s'appuyer sur une meilleure défense (46 essais encaissés) que les hommes d'Arlettaz, qui ont concédé pas moins de 63 essais depuis septembre. Des chiffres qui expliquent pourquoi les Perpignanais passent à côté de certaines rencontres qui semblaient à leur portée...
TRANSFERT - Urdapiletta rejoindra Perpignan la saison prochaineUn manque de réalisme criant
Si la défense de l'USAP laisse à désirer, elle peut néanmoins s'appuyer sur une attaque plutôt bonne. En effet, et avec des Dubois, Delguy ou encore Lam, Perpignan peut mettre à mal n'importe quelle équipe de ce championnat. D'autant que ces derniers cherchent souvent à jouer dans les espaces, et n'hésitent pas à relancer dans leur camp. Mais voilà, tout ne se déroule pas comme lors du match face au Racing 92. Souvent, les coéquipiers de Jaminet réussissent à trouver la faille, sans pour autant scorer. En 21 journées, l'USAP a réalisé 71 franchissements, mais n'a inscrit que 39 essais. Vous l'aurez compris, Perpignan a dû mal à finir ses coups. Cette faiblesse s'est notamment matérialisée lors de certaines rencontres, comme face à l'UBB en début d'année (défaite 39-13), où l'on a senti que les visiteurs n'avaient pas bien été payés. Malheureusement, le champion de France 2009 est coutumier du fait, et il devra régler ce problème lors de cette fin de saison, s'il veut espérer rattraper son retard sur Brive.

30 avril : premier barrage d'accession ?
Comme dit précédemment, l'USAP accuse un retard de 7 points sur Brive. Les coéquipiers de Damien Chouly devront donc réaliser une fin de saison dantesque, s'ils souhaitent repasser devant les Coujous. D'autant que lors de la 24ᵉ journée, qui aura lieu dans un mois, Perpignan recevra le CAB pour ce qui sera certainement le match le plus important de la saison. En effet, une victoire face aux Brivistes permettrait aux Perpignanais d'y croire jusqu'au bout. A contrario, une défaite les condamnerait assurément à disputer un barrage d'accession, face à une équipe de Pro D2. Un match qui n'a que rarement porté chance à l'équipe de Top 14...
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