Toulouse qui lève le pied, l’UBB qui roule sur tout, Clermont version Urios qui muscle son jeu… On a épluché les dynamiques des six qualifiés. Chaque équipe a ses forces et ses failles, à quelques jours des matchs à élimination directe. Avant que ça tape, on vous dit qui est prêt, qui fait semblant, et qui a tout à craindre. Analyse complète des 6 qualifiés.
Castres Olympique : savoir se réinventer
Difficile de juger l’état de forme général du Castres Olympique, capable du pire comme du meilleur. Avec trois défaites lors des cinq derniers matchs, dont une assez alarmante à Paris, le CO n’est pas dans une grande dynamique. Malgré tout, la formation de Xavier Sadourny a su faire évoluer son ADN cette saison. Cette équipe historiquement très rugueuse a apporté plus de volume à son jeu souvent très emballant, multipliant les passes après contact. Le CO sera forcément très dangereux lors des phases finales.
ASM Clermont : à la bagarre
C’est une demi-surprise de retrouver les Jaunards à la 5e position. Malgré un exercice très irrégulier, l’ASM s’offre ses premières phases finales depuis quatre saisons. Cette équipe a toutes les caractéristiques d’un club entrainé par Christophe Urios. Du (très) costaud devant, capable de mettre à mal n’importe quel pack. En revanche, c’est beaucoup plus compliqué derrière. Avec une animation offensive sans idée, l’ASM est souvent dans le dur en attaque. Quoi qu’il arrive, Urios connait la recette pour aller loin et a toutes les cartes en main pour faire tomber Jean-Dauger.
Aviron Bayonnais : le petit nouveau
🏉Joris Segonds:" Bien des gens disaient que Bayonne allait sortir du top 6, limite que l’on faisait un peu tâche. Ce qu’on a montré face à Toulon c'est quand même beau."
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Les Basques sortent d’une saison exceptionnelle, inattendue. Pourtant, le projet et le recrutement sont cohérents. La signature de joueurs du terroir encore performants (Lopez, Iturria, Chouzenoux) ainsi que d’internationaux confirmés (Carreras, Tuilagi, Paulos) a construit un groupe vraiment solide. Le jeu développé est équilibré. Sans pression et invaincus à domicile cette saison, ils ont tout pour voir les demi-finales à Lyon. Seul caillou dans la chaussure : les blessures. Il faudra faire sans Tatafu et Tuilagi, deux gros porteurs sur des postes clés.
TOP 14. Segonds, Iturria, Tiberghien… La compo des Ciel et Blanc pour écrire l’histoire
RC Toulon : l'outsider
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Longtemps à la bagarre avec Bordeaux et Toulouse, le RCT de Mignoni semble avoir lâché du terrain sur ses concurrents en cette fin de saison. Depuis le quart de finale de Champions Cup perdu à Mayol face au Stade, les Varois n’ont plus la tête à l’endroit. La baisse de régime est inquiétante avec quatre défaites en six rencontres. Pas la meilleure manière d’aborder les phases finales. Malgré tout, la saison est réussie et l’effectif est très dense. Toulon doit absolument faire oublier la défaite en barrage à Mayol face à La Rochelle la saison dernière. Il faut se payer.
Bordeaux-Bègles : l'euphorie
L’UBB aborde ces phases finales en pleine confiance. Après avoir remporté le premier titre de leur histoire, les hommes de Yannick Bru ont enchainé les bonnes performances. Tout porte à croire que ce trophée est bien digéré. Matthieu Jalibert est dans la forme de sa vie. Auteur de cinq passes décisives face à Vannes, il est le facteur X de cette équipe, capable de faire basculer n’importe quel match. Le pack a retrouvé des couleurs et arrive en pleine confiance. Bielle-Biarrey et Penaud sont injouables. Seule incertitude : Lucu et Buros doivent soigner des bobos de la finale et revenir en forme pour espérer accrocher un Bouclier.
Yannick Bru : "Je donne vraiment un coup de chapeau à l’ensemble du staff de performance physique et du staff médical. Car malgré ce tunnel de 13 semaines on ne déplore quasiment aucun blessé, si ce n’est les petits bobos de la finale de Champions Cup."
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Stade Toulousain : endormi ?
La formation d’Ugo Mola parait être dans un faux rythme depuis plusieurs semaines. Défaits à domicile par le Racing, battus avec la manière à Perpignan. Après avoir dit ça, on jette un œil au classement : les Stadistes réalisent une saison exceptionnelle avec 90 points, soit 12 d’avance sur leur dauphin. On a le droit d’en attendre toujours plus de cette équipe, mais elle ne peut pas gagner tous ses matchs. Ils restent les grands favoris à leur propre succession. Malgré les absences de Mauvaka, Dupont et Capuozzo, l’effectif est largement assez fourni pour combler ces manques. Ugo Mola et son staff connaissent parfaitement la recette pour faire gagner leur groupe. La "faiblesse", s'il faut en trouver une, se trouve à la charnière, avec un gros point d'interrogation sur l'état de forme de Romain Ntamack.
Victime d'une fracture du péroné, Ange Capuozzo est contraint de mettre un terme à sa saison ❌
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Bon rétablissement Ange 💪 pic.twitter.com/eGK36igZgh
