Le week-end dernier, le Top 14 a fait son retour sur votre antenne. L'occasion pour tous les amateurs de rugby de retrouver leur équipe favorite, avec ses nouvelles recrues acquises durant l'intersaison. Ce fut le cas notamment avec le Stade Toulousain, qui a fait débuter Barassi, Jaminet et Retière, ou encore avec le Stade Français, qui a titularisé Ivaldi, Pesenti, Habel-Kuffner, Parra et Ahmed. De nouveaux joueurs qui essayeront tous d'apporter leurs qualités dans leur club, afin que celui-ci fasse mieux que la saison passée. Mais voilà, en regardant les différents recrutements, on peut légitimement se demander, qui a réalisé le meilleur mercato ? Bien sûr, tout cela, au-delà d'être subjectif, dépend également du budget de chaque club du Top 14. En effet, certaines écuries comme Toulouse ou Toulon possèdent bien plus de moyens que d'autres, ce qui se ressent forcément au niveau du mercato.
TOP 14. RÉSUMÉ VIDÉO. Malgré la fusée Tambwe, Ntamack et Toulouse s’imposent d’entrée face à l’UBBToulouse et La Rochelle, un recrutement XXL
Forcément, quand on parle de recrutement, l'on pense forcément à ces deux cadors du championnat. Car oui, le Stade Rochelais et le Stade Toulousain ont frappé fort cette saison, en recrutant des internationaux, mais aussi d'excellents joueurs du championnat. À commencer par La Rochelle, qui a vu l'ouvreur Antoine Hastoy rejoindre ses rangs, mais aussi les Racingmen Colombe, Tanga et Thomas, et les Bordelais Paiva et Seuteni. Du (très) beau monde, d'autant que les Maritimes ont réussi à conserver de nombreux cadres de l'équipe. En effet, les Atonio, Bourgarit, Alldritt, Kerr-Barlow ou encore Favre ont tous prolongé la saison dernière. Une donnée très importante, et souvent oubliée lorsque l'on parle de mercato. La donne est similaire pour le Stade Toulousain. Jugé plus "bling-bling" et moins pertinent que celui des Rochelais, le recrutement de Toulouse est tout de même assez impressionnant : Roumat, Graou, Barassi, Retière, Capuozzo, Jaminet... Tous ont rejoint les Rouges et Noirs cette année. Des joueurs qui vont régler certains manques dans l'effectif (en doublure d'Antoine Dupont, mais aussi au centre et à l'aile), même si certains spécialistes évoquent un manque de profondeur au poste de seconde ligne. Néanmoins, c'est un recrutement réussi pour le club de la Ville Rose, qui a su, lui aussi, conserver ses stars, comme Dupont, Ntamack, Mauvaka, Baille ou encore Ramos. De plus, et malgré ces arrivées, La Rochelle et Toulouse n'ont pas déstabilisé leur effectif avec de nombreuses recrues. Une donnée, elle aussi primordiale. Dans la même veine, on pourrait également évoquer le recrutement du champion de France, le MHR, qui a réussi à se renforcer singulièrement avec Coly, Carbonel ou encore Lam, sans pour autant laisser filer de nombreux cadres, mis à part peut-être Guirado, Ouedraogo (retraite), et Paillaugue (Toulon).
Top 14. Le recrutement rochelais est-il plus intelligent que celui de Toulouse ?UBB, Toulon, Racing : des départs préjudiciables ?
Comme nous l'avons indiqué juste au-dessus, un mercato ne se juge pas simplement avec les arrivées. En effet, il est important pour les clubs de garder leurs joueurs cadres, afin que les recrues renforcent l'effectif en place. Malheureusement pour l'UBB, Toulon et le Racing, ce ne fut pas le cas. L'on pense à Ben Lam, Seuteni et Cameron Woki pour Bordeaux (qui s'est d'ailleurs envolé pour le Racing 92), à Etzebeth, Carbonel et Belleau pour le RCT, ou encore à Tanga, Thomas et Beale pour le club francilien. Des départs qui, même s'ils ont été palliés par de nouvelles recrues (Vili, Wade, Waisea etc...), pourraient s'avérer préjudiciables pour la suite de la saison. Et s'il est tout à fait possible que ces trois écuries soient bien plus fortes que la saison passée, il n'empêche que certains dossiers auraient pu être mieux gérés. Néanmoins, il est difficile ici de parler de mercato raté, quand on voit comment ces trois équipes ont recruté durant l'intersaison...
TOP 14. RACING 92. Fin de carrière en France pour Virimi VakatawaCastres et Pau : de la continuité et du sérieux
Que ce soit pour Castres ou Pau, il était impossible de rivaliser avec les grosses écuries du championnat en termes d'arrivées. De par la politique de recrutement mise en place ces dernières saisons, mais surtout à cause d'un budget bien moins important. Car oui, malgré des résultats incroyables sur la scène nationale, le CO n'est que le 11ème budget du championnat, là où la Section Paloise est 10ème. Des moyens qui entraînent un mercato plus discret certes, mais pas moins intelligent. Castres par exemple, s'est principalement tourné vers la Pro D2, en attirant de très bons joueurs de deuxième division, avec une grosse marge de progression : c'est notamment le cas de Séguret, ou encore de Maravat. Mais ce qui fait vraiment la force du CO, c'est sa capacité à garder ses joueurs, et donc de construire un effectif quasiment identique chaque saison. Une véritable famille, qui a déjà prouvé de quoi elle était capable ces derniers temps. La donne est quelque peu similaire du côté du Béarn, du moins en ce qui concerne les arrivées. En effet, le club ne s'est pas renié lors de l'intersaison, et a continué à recruter de jeunes joueurs promis à un grand avenir : Zegueur, Gailleton, Laporte... Tous ont rejoint la Section. Dans le même temps, Pau a su se renforcer avec des joueurs confirmés du championnat de France, mais qui gardent néanmoins un bel avenir devant eux (Papidze, Capelli). Il n'en fallait pas moins pour les hommes de Piqueronies, qui ont tout de même vu des cadres comme Lespiaucq, Habel-Kuffner ou encore Hastoy, quitter le Hameau cet été.
RUGBY. À Castres, Pierre-Henry Broncan veut “le moins d'internationaux possibles”Clermont et le Stade Français, un recrutement intriguant
Lorsque l'on s'attarde sur le recrutement du Stade Français et de Clermont, il est difficile de juger si le recrutement est bon ou mauvais. Notamment en ce qui concerne l'ASM, qui a basé son mercato sur énormément de paris risqués, avec des arrivées sudistes (Simone, Newsome), mais aussi avec des joueurs qui ont besoin de se relancer après des saisons plutôt compliquées (Godener, Plisson, Belleau). Si tous ces hommes peuvent largement se fondre dans l'effectif auvergnat et réaliser une saison de folie, aucune garantie n'est vraiment présente. De plus, Clermont entre dans une année de transition, avec le départ de sa charnière emblématique, composée de Morgan Parra et de Camille Lopez. Pour le Stade Français, on pourrait faire le même constat, car à part quelques recrues de très haut-niveau, comme Peyresblanques, Hirigoyen, Habel-Kuffner ou encore Parra, le reste du mercato est assez intriguant, surtout pour le deuxième budget du championnat. À voir donc comment se comportent les nouvelles recrues dans les prochaines semaines, et notamment celles qui veulent relancer leur carrière, comme Pesenti, Ory ou encore Dachary.
RUGBY. TRANSFERT. Qui est Jeremy Ward, le potentiel remplaçant de Nayacalevu et Laumape à Paris ?