''Cameron, je ne le vois pas, Matthieu, je ne le vois pas.'' C'est par ces mots, que Christophe Urios, a clairement ciblé ses cadres, après la défaite à Perpignan, la semaine dernière (22-15). Ce dimanche, ces fameux cadres ont répondu présents, lors de la victoire de l'UBB en barrages contre le Racing 92 (36-16). Le symbole de cette révolte, reste cette action amorcée par Matthieu Jalibert, qui d'un judicieux coup de pied pour lui-même, sèmera la panique dans la défense francilienne. Une action conclut par Cameron Woki, qui célèbrera en se bouchant les oreilles et plaçant son index sur la bouche comme pour demander de se taire. Une réponse à son manager qui ne l'a pas épargné ces derniers temps ? Peut-être. Dans tous les cas, Christophe Urios, n'a pas tardé à réagir à cette célébration en conférence de presse. Dans des propos retranscrits par Rugbyrama et comme à son habitude, le manager girondin, n'a pas fait dans la demi-mesure.
Qu’il continue à marquer des essais, mais j’aurais préféré qu’il le fasse à Perpignan. Le reste des histoires, c’est de l’enfumage. Il faut faire attention. Le patron c’est moi, personne d’autre. Je sais où je veux aller à Bordeaux. Et si ça ne va pas, je partirai de Bordeaux.
Une déclaration qui a le mérite d'être claire. Ce dernier, est également revenu sur la poignée de main de Matthieu Jalibert, que certains ont jugé glaciale : ''Oui, je m’y attendais. Mais Matthieu, c’est un champion, je le dis souvent. Mais c’est dans les deux sens. Les grands joueurs te font gagner les grands matchs. Hier (samedi NDLR), j’ai vu le Stade toulousain et j’ai vu Antoine Dupont surtout. Qu’on s’en inspire ! Quand tu veux gagner des titres, tu as besoin de tes grands joueurs.'' Au micro de Canal +, Matthieu Jalibert est également revenu sur l'épisode de la semaine passée, et a affirmé que le groupe voulait avant tout offrir une belle sortie à Louis Picamoles ou François Trinh-Duc, avant même de penser à son coach : ''Oui, cette semaine, ça a été tendu avec des déclarations dans la presse de notre manager, des joueurs ciblés. J'ai juste envie de dire que nous, on ne joue pas pour Christophe (Urios NDLR), on est en mission pour des joueurs comme François (Trinh-Duc NDLR), Louis (Picamoles NDLR), pour les faire partir par la grande porte. On a pris les choses en main et on a fait un grand match. Il faut basculer vite sur Montpellier car on a envie de passer le tour suivant.''
RUGBY. Un Racing absent et le Lucu-Jalibert Show animent les réseaux pour UBB - Racing 92
Le torchon brûle-t-il à l'UBB ? Pas sûr. On le sait, Christophe Urios, Cameron Woki ou Matthieu Jalibert sont des hommes de caractère. Force est de constater que la petite phrase d'Urios a eu le mérite de piquer les deux joueurs dans leurs orgueils. Et c'est peut-être cette méthode, qui va permettre à l'UBB de réaliser de grandes phases finales. Car qu'on le veuille ou non, ce dimanche soir, on a enfin revu l'UBB de ce début de saison. Et à Christophe Urios le mot de la fin : ''Je me suis mis le vestiaire à dos cette semaine. C'est la première fois que ça m'arrive le 'tous contre moi pour aller à la guerre'. Je n'ai jamais eu à coacher un groupe comme ça. Donc j'apprends''.
