Alors que la saison 2017-2018 du Top 14 et de la Pro approche de son dénouement, avec notamment la finale de deuxième division ce dimanche entre Perpignan et Grenoble, la Direction nationale d'aide et de contrôle de gestion a rendu son rapport sur l'exercice 2016-2017 des championnats professionnels. La principale information concerne le déficit d’exploitation de l'élite. Alors que celui-ci tandait à se réduire (13,9 millions d’euros en 2015-2016 et 15,6 la saison précédente), il a atteint l'an passé 24 millions d’euros en cumulé. Soit une dégradation de +70 % explique le rapport.
Huit des quatorze clubs de Top 14 sont déficitaires avec 27,5 millions d'euros de déficit cumulé. Lequel n'est pas réparti équitablement puisque trois formations cumulent 16,8 M€ de perte, soit près de 61 % des déficits cumulés du championnat. A l'échelon inférieur, où seulement six clubs sont à l’équilibre ou positif, quatre formations "affichent 4,8 M€ de pertes d’exploitation cumulées, soit près de 83 % des déficits de la division". En parallèle, le budget des clubs de Top 14 a augmenté de près de 20 % en passant en moyenne de 23,5 M€ à 28 M€. La montée de Lyon, avec son budget pharaonique de 41,9M€ (contre 16,7 pour Brive, plus petit budget de Top 14) explique en partie cette augmentation.
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Comme c'est le cas depuis plusieurs années maintenant, la masse salariale brute (en augmentation de +11%) représente la plus grande part des charges d'exploitations. À noter que "le salaire de la moitié des joueurs de Top 14 pèse pour 81 % de la masse salariale de la division." De fait, les charges d'exploitations sont en hausse (363,2 m€ contre 294,1 M€ en 2013-2014) tandis que les recettes des matchs baissent (-4,8%) et devraient continuer à le faire lors de l'exercice en cours. Pour faire face aux dépenses, les clubs professionnels peuvent cependant s'appuyer sur une progression des recettes d’exploitation (6,3%), lesquelles proviennent aux deux tiers du sponsoring et des versements de la Ligue. À savoir les droits TV et marketing.