Top 14/Pro D2 - Marti, Lorenzetti, déclarations chocs des présidents en période de crise
Régis Dumange, président de l'USON Nevers, via Le Journal du Centre :
On parle de dépôts de bilan oui, de disparition de clubs. Les conséquences vont être catastrophiques mais on ne peut pas encore les estimer, parce qu’on ne sait pas combien de temps ça durera. On est plusieurs présidents de clubs à être aussi des chefs d’entreprise et on est tous très inquiets. Le moteur de l’USON, c’est Textilot. Il ne s’agit pas d’être pessimiste, il faut être réaliste et c’est très grave, à tous les niveaux. Il faudra aussi voir comment se portent nos partenaires, qui sont les autres petits moteurs de l’USON. Et ces partenaires, bien souvent, sont aussi des fournisseurs de Textilot. L’activité a repris, parce que la vie économique va redémarrer. Mais pas pour le rugby, pas tout de suite en tout cas. Tant qu’il n’y a pas de vaccin ou de traitement, je ne vois pas comment on peut organiser des matches de rugby. Le confinement du rugby n’est pas près de s’arrêter. On ne va pas non plus prendre des risques de recontamination en réunissant 7.000 personnes au Pré-Fleuri. On voit que des foyers peuvent repartir très facilement. Dans quel état nous allons les récupérer ? Ils auront besoin de cinq ou six semaines pour revenir à un niveau physique qui permet de pratiquer la compétition.
Hans-Peter Wild, président du Stade Français, via le Midi Olympique :
Thomas Lombard me tient informé des nombreuses réunions et courriers entre les présidents et les organes dirigeant le rugby professionnel avec des résultats changeants de jour en jour, en raison des intérêts personnels. Comme si le monde seul se composait du rugby français… Le rugby est un sport de contact et la distance sociale est le meilleur outil pour contrôler le virus. Il n’y a aucun moyen que nous puissions jouer au cours des prochains mois […] C’est le moment d’aborder les réformes nécessaires et les nouvelles réglementations pour permettre aux clubs de jouer le jeu et de ne pas gaspiller des tonnes d’argent.
François Rivière, président de l'USAP, via L'Équipe :
Là, en l’état actuel des choses, je trouve que la Pro D2 est le dindon de la farce. On sait que, a priori, deux clubs de Fédérale 1 vont monter nous rejoindre, et nous, on va être la seule division de France, tous sports confondus, où il n’y aura pas de montées ! C’est incroyable… À l’USAP, ça nous met dans une situation un peu contradictoire, limite schizophrène, parce qu’on est à la fois ravis de pouvoir rejouer au rugby et frustrés de le faire sans enjeu. Car, à l’arrivée, on soulèvera peut-être un trophée, mais ça sera un trophée qui ne sert à rien. En plus, on prend le risque de blesser des joueurs juste avant de démarrer la saison suivante... (...) Franchement, va-t-on prendre le risque de blesser nos joueurs pour des matches sans enjeu ? Ça n’a pas de sens. Ce qui m’ennuie le plus, je le répète, c’est de jouer sans enjeu. Ça, il faudra l’expliquer aux supporters. Ça va être chaud bouillant. D’ailleurs, on ne parle que de ça sur Perpignan depuis mercredi soir.
Christian Labit, entraîneur de Carcassonne, via La Dépêche :
Ce qui signifie que pour la Pro D2, nous aurons certainement une première demi-finale opposant Colomiers à Oyonnax et une deuxième Perpignan à Grenoble. La saison 2020-2021 débuterait alors le 4 septembre dans la foulée. Si comme le souhaite la LNR, il n’y a aucune montée ni descente entre le Top 14 et la Pro D2, Bernard Laporte le président de la FFR, opterait lui sur une Pro D2 à 18 clubs avec la montée des deux meilleurs de Fédérale 1 de la saison coulée. Dans ce cas Massy, Albi voire Bourg tiennent la corde pour rejoindre le rugby pro.
