Les clubs de rugby français ne sont pas encore sortis du gouffre. Jeudi matin, comme nous l'apprend le Midi Olympique, une ordonnance du gouvernement est tombée et elle n'est pas pour arranger la santé financière générale du rugby. Cette ordonnance consiste "à abaisser le plafond de prise en charge du chômage partiel", donc d'accabler les clubs de charges qui pourraient devenir fatales si le retour à la normal se fait attendre. Au début de la crise, les entreprises bénéficiant de l'aide de l'État étaient exemptées des contributions et cotisations sociales pour des indemnités plafonées à 6800 €. L'ordonnance du gouvernement vient tout chambouler : à partir du 1er mai, le plafond de ces indemnités est fixé à 4819,17 €, soit 3,5 SMIC (70% de 4,5 SMIC).
C'est un bouleversement dans la trésorerie des clubs, qui pourraient perdre entre 250 000 et 400 000 euros, déclare le Midol, une somme exagérée d'après l'avis de plusieurs experts comptables. Cette nouvelle règlementation concerne uniquement les clubs qui ont décidé de compléter les salaires des joueurs en chômage partiel. Pour être précis, certains clubs peuvent payer les 16% de salaire manquant à leurs salariés. Ils étaient exonérés de charges avant le 1er mai... ce qui n'est plus le cas désormais.