Chez l’internationale Elodie Guiglion, le discours est plus musclé : « Des gens sont arrivés au club cet été. Ils débarquent du jour au lendemain. On ne les connaît pas. » Le nouveau président, Roger Hoogland, a fait appel à Sébastian Bozzi et Patrice Druais pour entraîner l’équipe. Pour satisfaire aux doléances des joueuses, il aurait proposé à Sagols d’avoir un rôle de consultant, « Or, il veut les clés du camion. Il n’en n’est pas question. Il n’a ni l’aptitude, ni les capacités à entraîner aujourd’hui une équipe de Top 8 car il faut être diplômé d’État ». L’USAP féminin se retrouve donc dans une impasse. « Si Henri Sagols ne revient pas au club, je pars. Sans son retour, on n'y arrivera pas, » commente la joueuse de l’équipe de France Christelle Le Duff.
Comme sa coéquipière chez les Bleues, elles estiment que le club est en train de couler. Pour rappel, l’Association USAP a suspendu à titre conservatoire à la fin du mois de juillet, la convention qui autorisait le club féminin à utiliser l’appellation USAP. Alors que Roger Hoogland semblait confiant quant à la possibilité de mettre sur pied une équipe pour participer au Top 8 malgré le départ annoncé d’une vingtaine de joueuses, il se trouve que rien n’est moins sûr à cinq jours de la reprise. L’Indépendant indique qu'une équipe senior sera engagée dans le championnat de rugby à 7, tout comme il y aura au moins une équipe cadette engagée en championnat. Quid de l’équipe une ? Un entraînement est prévu ce mardi soir et le président espère y voir des joueuses. Lesquelles, conscientes de passer « peut-être pour des capricieuses », souhaitent avant tout « jouer au rugby, prendre du plaisir et gagner. Comme avant. »
Crédit vidéo : Chris LeDuff