La fin de semaine dernière a été mouvementée pour la Champions Cup entre les clubs français et étrangers. Si Toulouse, La Rochelle et le LOU se sont vu attribuer match gagné (28-0) et point de bonus offensif, ce n'était pas le cas de Toulon qui a refusé de jouer son match face aux Scarlets. Le président varois s'était d'ailleurs exprimé au Midi Olympique sur le processus qui a conduit le club à quitter le Pays de Galles vendredi soir. Pour lui, les conditions sanitaires n'étaient pas réunies alors que l'EPCR déclarait qu'un seul joueur était positif à la Covid. Toulon refusant de jouer le match, l'EPCR a décidé que le match serait perdu pour les hommes de Patrice Collazo.
Vincent Gaillard, président de l'EPCR, s'est exprimé chez nos confrères de Rugbyrama concernant le bazar autour de ce match. Pour lui, la rencontre entre Toulon et les Scarlets ne présentait aucun risque : "Il y avait un seul et unique cas positif parmi les joueurs Gallois. Ce dernier a été identifié, tracé et exclu de la feuille de match dès le milieu de semaine. Après délibération, nous avons donc convenu à l'unanimité que la rencontre entre Llanelli et Toulon ne présentait pas de risque, et pouvait se tenir". Mais qui compose cette commission ? Le président confirme que l'EPCR est entourée de médecin indépendants et des différentes ligues, dont des médecins de la LNR. Chaque rencontre est étudiée individuellement en ne prenant en compte que la situation au moment T, et pas forcément le passif des cas positifs car un cas peut être positif aujourd'hui mais ne plus l'être dans 2 jours. Gaillard rappelle qu'il ne faut pas comparer deux situations, notamment Toulons vs Scarlets et Bath vs Scarlets : "Ce n'est pas parce que Glasgow et Bath ont été déclarés forfaits, que Llanelli allait l'être à son tour. Chaque cas est traité indépendamment. On n'a pas de chiffre précis qui annule ou non un match, car on considère que ce n'est pas la bonne manière de fonctionner".
Après avoir fait un point sur la situation sanitaire autour de ce match, l'EPCR souhaite mettre à plat les accusations de triches de la part du club de Toulon : "L'idée d'une éventuelle triche de la part de l'EPCR n'est pas crédible". La rencontre était clean et la méfiance des joueurs toulonnais à l'approche des fêtes de Noël se fait savoir jusqu'à l'EPCR. Gaillard tape du poing sur la table et affirme que la LNR aurait fait joué ce match dans un cas similaire en Top 14. On apprend également que les Scarlets avaient accepté de se refaire tester alors qu'ils n'étaient pas obligés, pour rassurer les joueurs toulonnais. Le blocage semble donc venir de Toulon, qui "est déterminé à ne pas trouver de solution" selon Vincent Gaillard : "il me rappelle une heure plus tard pour me dire que ça ne va pas le faire, qu'avec les jours de congés, l'inquiétude et la situation globale, Toulon ne pourra pas accepter ma proposition". Il semblerait donc que ce soient les joueurs toulonnais qui ressentaient une crainte à l'approche de Noël.