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Le Tournoi des 6 Nations doit s'ouvrir à d'autres équipes ". Les mots, prononcés par
Bernard Lapasset, sont lourds de sens. Dans un mois, le Français quittera la présidence de World Rugby, huit ans après avoir accédé au poste. Mais s'il est "
temps de faire autre chose", Lapasset garde un
œil (très) averti sur le monde du rugby.
World Rugby - Bernard Lapasset : « je sens qu'il est temps pour moi de passer le ballon »Dans un entretien accordé à
Sport 24, celui qui est désormais co-Président du Comité de candidature Paris 2024 dresse le bilan de son mandat. Ce dont il est le plus fier ?
L'intégration du rugby à 7 aux Jeux Olympiques, mais aussi "
l’ouverture de nouvelles frontières. Avec les exemples de l’Argentine, qui désormais participe au Four Nations, et du Japon qui a battu l’Afrique du Sud lors du dernier Mondial, qui accueillera la prochaine édition". Quant à la priorité actuelle, elle se situe au niveau de
la prévention des commotions, problématique majeure depuis quelques saisons.
Changer le format du 6 Nations
Autre débat : celui de l'évolution du 6 Nations. Il y a quelques jours, Mamuka Gorgodze avait même lancé un défi à Sergio Parisse, souhaitant que la Géorgie affronte l'Italie dans un match de barrage. Interrogé sur les pays du deuxième tiers, qui "se plaignent d’être négligés", Lapasset donne donc un avis tranché sur la question des pays européens comme la Géorgie, la Russie ou la Roumanie :
Je le dis tout net. Il faut changer le format du Tournoi des 6 nations. Si elle veut se tourner vers le futur, cette compétition doit s’ouvrir. Avec un système de montée-descente. Soit directe, soit via un match de barrages. Mais il faut donner rapidement une vision, un espoir à ces équipes-là.
La position de Lapasset s'oppose donc nettement à celle de John Feehan, directeur exécutif du 6 Nations.
Le patron du Tournoi des 6 Nations dit non à l'intégration de la Géorgie et de la Roumanie