Les forces en présence : les joueurs clés
Depuis le quart de finale de Coupe du monde contre l’Australie, Vern Cotter s’appuie essentiellement sur la même épine dorsale (2-8-9-10-15) : Ross Ford (32 ans/97 sélections), David Denton (26 ans/32 sélections), Greig Laidlaw (31 ans/46 sélections), Finn Russell (24 ans/15 sélections), Stuart Hogg (24 ans/38 sélections). Le réservoir de joueurs écossais ne lui permet pas une grande rotation à ces postes là, mais à l'image de ce qu’il faisait à Clermont avec Ledesma-Vermeulen-Mignoni puis Parra et James, il donne beaucoup de confiance à ces garçons là, qui ont tous un rôle bien spécifique dans le système de jeu.
- Greig Laidlaw C’est LE BOSS. Il est le capitaine, le maître à jouer et le stratège de cette équipe. Il pèse sur le jeu : c’est lui qui gère les temps forts et les temps faibles, il prend souvent le jeu au pied à son compte pour soulager Finn Russell. Il aime bien animer sa zone autour des rucks, c’est simple, quand il a le ballon dans les mains, tous les joueurs autour de lui se mettent à son service. Et surtout c’est un redoutable butteur autour de 95% jusqu’à 30m des poteaux adverses.
- John Hardie Ce troisième ligne néo-zélandais d’origine, naturalisé avant la Coupe du monde, est vraiment complet, capable de porter le ballon, passer, plaquer, contester et même défier malgré un profil plutôt atypique (1m83, 103kg) à ce poste sur le circuit international. Sa grande activité aide l’Ecosse à trouver plus facilement de la continuité dans son jeu.
- Stuart Hogg LA pépite de cette équipe dès qu’il touche le ballon, il peut se passer quelque chose. Lui aussi a une très grande activité, il gagne très souvent ses duels, s’intercale dans la ligne, vient se proposer rapidement sur les turn-over. Il fait souvent avancer son équipe, c’est une des références européennes à son poste.
- Willem Nel On en parle beaucoup : ce droitier sud-africain, sélectionné après 3 ans dans le championnat écossais, est pour beaucoup dans la stabilité de cette mêlée mais on ne peut pas le dissocier de Ford et Dickinson. En effet, ces trois joueurs jouent ensemble à Edimbourg depuis plusieurs saisons. On a déjà vu dans d’autres articles la complexité des repères en mêlées. Au-delà de leurs qualités, le temps gagné et l’importance des repères communs ne sont pas négligeables...
Les statistiques
L’Ecosse est une équipe :
- qui encaisse beaucoup d’essais : 7 depuis le début du tournoi (12 si on compte le quart de finale face à l’Australie).
- qui a gagné le moins de mètre avec le ballon : 954m, contre 1047 pour la France = un déficit de puissance.
- qui fait le moins de passes du tournoi : 294 contre 512 pour la France = peu de possession, mais ce chiffre correspond aussi à certaines spécificités de leur projet de jeu.
Par contre c’est l’équipe la plus disciplinée avec seulement 23 pénalités concédées. Clairement, elle ne donne pas de point facile à l’adversaire..
La suite, c'est ce jeudi avec une analyse complète de la conquête écossaise, vidéos à l'appui. Vous pouvez contacter Nicolas aux adresses suivantes : sur la Page Facebook Ovalie Performance ou [email protected]