World Rugby a dévoilé un rapport essentiel sur les impacts futurs du changement climatique sur le rugby. Alors que le monde se réchauffe et se dirige probablement vers une augmentation de 1,5 degré des températures moyennes mondiales d'ici à 2026, cette étude historique met en lumière les conséquences alarmantes sur la pratique et les écosystèmes du rugby.
Le président de World Rugby, Sir Bill Beaumont, a déclaré que ce rapport vise à sensibiliser la famille du rugby et à inspirer des actions collectives. David Pocock, ancien international australien, a souligné que le changement climatique est une menace existentielle pour le rugby et que nous devons tous jouer un rôle actif pour y faire face.
Ce rapport montre de façon percutante que la lutte contre le changement climatique n'est pas un « luxe ». Ce n'est pas une question que l'on décide d'aborder à titre secondaire. Le changement climatique est une menace existentielle pour le jeu que nous aimons.
Les vagues de chaleur, déjà problématiques, continueront d'affecter les performances des athlètes et la santé des spectateurs. Les terrains engazonnés souffriront des sécheresses fréquentes, tandis que les inondations et l'élévation du niveau de la mer menaceront les infrastructures. Utilisant les projections climatiques du GIEC, des entretiens avec des experts et des données de 10 fédérations membres, le rapport "Le Rugby et le changement climatique" identifie six risques climatiques majeurs impactant directement et indirectement le sport, ses participants et ses installations.
Les résultats sont clairs : un monde à +2°C verra une augmentation des jours de chaleur extrême, des sécheresses plus fréquentes et intenses, ainsi que des précipitations et crues soudaines plus sévères. Un stade sur dix sera exposé à un risque annuel de submersion, et un tiers des enceintes se trouvera dans des zones cycloniques confrontées à une activité accrue des vents et des cyclones.
Pour aller plus loin, le rapport examine en profondeur les impacts pour dix pays représentatifs, dont l'Afrique du Sud, l'Angleterre, l'Argentine, l'Australie, les Fidji, la France, l'Inde, le Japon, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis. Chaque nation verra des répercussions différentes en fonction de sa région climatique, mais les conclusions sont unanimes : aucun aspect du rugby ne sera épargné.
Pour renforcer la résilience du rugby, l'étude propose six recommandations, allant de l'élaboration de plans environnementaux par les clubs et fédérations à la recherche de nouvelles pratiques adaptées aux conditions changeantes. Des initiatives comme Rugby for Nature montrent déjà comment les communautés de rugby peuvent contribuer à sauvegarder l'environnement naturel.
En s'appuyant sur les conclusions de ce rapport, World Rugby établira une planification à long terme pour organiser les futures compétitions et travailler avec les parties prenantes pour rendre l'ovalie plus résiliente face aux défis climatiques à venir.