Karl Tu’Inukuafe (Nouvelle-Zélande, Blues)
"Sa vie a connu un changement vertigineux" indique le site. Il faut dire que Tu’inukuafe revient de très loin. Il y a quelques années, il pesait 170 kilos et faisait un travail de sécurité assis à un bureau. Un jour, son médecin lui a dit qu'il avait le choix entre faire de l'exercice ou continuer à avoir des problèmes de santé. Ça a été le déclic. Il a donc remis les crampons, joué au niveau local avant de partir un an en France pour porter les couleurs de Narbonne en Pro D2 (23 matchs, 6 titularisations en 2015/2016). De retour à North Harbour, il a tapé dans l'oeil des Chiefs et profité des blessures pour sortir du banc. Ses performances, des sacrifices et un peu de chance lui ont permis d'être sélectionné avec les All Blacks avec qui il a fait ses débuts en 2018 (13 matchs, 6 titularisations). Une année qui a été folle pour lui puisqu'il a été nominé parmi les révélations de l'année par World Rugby. "Si quelqu'un m'avait dit 2017 que je serais un All Black, je ne l'aurais pas cru". Le futur joueur des Blues, qui pèse désormais 135 kilos, se distingue particulièrement en mêlée fermé.
Aphiwe Dyantyi (Afrique du Sud, Lions)
Le Su-Africain a été l'un des joueurs les plus excitants à voir évoluer cette année "avec une vitesse digne des meilleurs ailiers, des changements de rythme et des appuis de feu qui laissent ses rivaux dans l’herbe. A 24 ans, il a brillé "en faisant la différence dans les derniers mètres".S'il ne s'échappe pas non plus en défense, c'est en attaque qu'il a été le plus en vu avec les Springboks durant le Rugby Championship et la tournée de juin. C'est en Super Rugby qu'il s'est cependant révélé cette année avec les Lions avec qui il a marqué 7 essais. Il compte désormais 13 matchs à son actif pour six essais au niveau international. Au début du mois, il a été élu révélation de l'année.
VIDÉO. Rugby Championship - Aphiwe Dyantyi s'amuse avec Beauden Barrett pour un doublé
Bautista Delguy (Argentine, Jaguares)
Arrivé en janvier au moment à la pré-saison des Jaguares en tant qu'invité, c'est lors du premier match amical de l'année qu'il a commencé à attirer l'attention de Mario Ledesma. Lequel lui a donné la chance de jouer. Celui qui a été formé à Pucará n'a pas déçu. Grâce à sa vitesse, il s'est vite imposé et a laissé sa marque avec dix essais en Super Rugby. Des performances qu'il a réussi à exporter sous le maillot Pumas avec cinq réalisations en quinze matchs dont une mémorable depuis son en-but lors du match contre l'Afrique du Sud à Salta. A 21 ans, il est l'une des grandes promesses du rugby argentin.
Arthur Iturria (France, Clermont)
Son mètre 98 m et ses 112 kg ne passent pas inaperçus. Le deuxième ligne de 24 ans - replacé en 3e ligne - s’est taillé une place parmi les révélations de l’année. Après une bonne saison 2017-2018 à Clermont, il a été l’un des rares Tricolores à avoir échappé aux critiques après les performances irrégulières du XV de France lors de la tournée de novembre. "Iturria a démontré qu'il est un joueur expérimenté et une bonne option dans l'alignement. Il est excellent dans le jeu ballon en main. Rapide, il bouge comme un 3/4 et dispose de très bon appuis."
Jordan Larmour (Irlande, Leinster)
À 21 ans, il est l'un des joyaux de l'Irlande et s'est transformé en champion en un gagnant né en remportant Tournoi des 6 Nations puis la Coupe d'Europe et le Pro 14 avec le Leinster. Il peut jouer à l'aile ou à l'arrière et, dans les deux positions, il apporte du danger avec sa vitesse, ses changements rythme. C'est également un excellent passeur dans les derniers mètres. "L'histoire raconte que Joe Schmidt l'avait vu il y a trois ans lors d'une rencontre amicale avec son école irlandaise en Nouvelle-Zélande. En 2016, il l'avait appelé pour rejoindre l'équipe." Il a explosé et pesé sur jeu irlandais cette année.
VIDÉO. Irlande : Jordan Larmour ridiculise la défense de l'Italie avec ses crochets de folie
