Le synthétique lui va si bien
Mais pourquoi le Stade Toulousain ne joue-t-il pas toute l'année sur une pelouse synthétique ? Face au Racing 92 ce dimanche soir, les hommes d'Ugo Mola étaient comme dans leur jardin, et avaient pris possession des lieux.
Malgré une entame en dents de scie, après avoir encaissé l'essai de Taofifenua, les champions de France en titre égalisèrent quelques minutes plus tard grâce à Antoine Dupont. Le capitaine des Bleus a régné en maître sur la partie, mais nous y reviendrons.
À partir de ce moment-là, les Toulousains n'ont pas arrêté de produire du jeu, et les locaux ont été chanceux quand le pied d'Arthur Retière toucha la ligne. L'ailier de poche avait plongé dans l'en-but (22ᵉ), après un bijou de passe claquée de Sofiane Guitoune.
C'est finalement Piula Faasalele qui conclut les efforts toulousains, après de beaux mouvements offensifs dans le camp des locaux. Néanmoins, encore trop indiscipliné, les Toulousains sont punis par Tristan Tedder, qui rajoute deux pénalités pour garder les siens à flot. Le Racing est en tête la pause, 13-12.
Au retour des vestiaires, le Stade Toulousain allume une nouvelle brèche, avec à l'initiative sa paire de centres. Après un une-deux d'école, Guitoune plonge dans l'en-but, mais le ballon n'est jamais aplati. Ce n'est finalement que partie remise, car quelques minutes plus tard, Guillaume Cramont marque le deuxième essai de son équipe.
Blair Kinghorn, plutôt à l'aise face aux perches, transforme l'essai et inscrit trois points de plus pour porter le score à 22 à 13 à l'heure de jeu. À cinq minutes de la fin, Tristan Tedder marque un essai qui relance le match, et le transforme. Plus que deux points d'avance pour Toulouse.
Pas d'inquiétude ou de "peur de gagner" pour les visiteurs, qui embrayent une énième attaque du fond du terrain, pour boucler cette soirée parfaite. Ange Capuozzo signe le quatrième essai de Toulouse, qui prive le Racing 92 du point de bonus défensif.
Ahki, Dupont, Cramont...
Bien évidemment, le Stade Toulousain a livré sa première bataille en période doublon, avec une petite aide non négligeable. Les champions de France avaient dans leur rang les internationaux étrangers, ainsi qu'un certain Antoine Dupont.
Le futur joueur de l'équipe de France à 7 a été royal face au Racing 92. Il a été une menace constante, un parfait relais pour ses coéquipiers et il a même marqué un essai en se débarrassant aisément d'Henry Chavancy. Il a aussi permis aux siens d'occuper le terrain adverse la majeure partie du temps, notamment en deuxième période avec 81% d'occupation (jusqu'à la 62ᵉ).
Autre Toulousain très en vue, le centre Pita Ahki ! Celui qui a renouvelé son contrat de deux saisons supplémentaires dans la ville rose avait des fourmis dans les jambes. Il a dominé le centre du terrain, bien aidé par Sofiane Guitoune.
Ensuite, le talonneur Guillaume Cramont a aussi été à son avantage, lui qui a presque fait oublier les absences de Mauvaka et de Marchand. En 68 minutes jouées, ce dernier a planté un essai, a réalisé 5 passes dont un offload, a réussi 23 plaquages et a terminé avec un beau 10/13 sur ses lancées en touche.
Bien évidemment, l'aide d'Ange Capuozzo, Alexandre Roumat, Blair Kinghorn, Jack Willis ou encore Richie Arnold a été primordiale.
Coté Francilien, peu de satisfaction si ce n'est la partie XXL de Siya Kolisi, qui a confirmé qu'il était un joueur de classe mondial. La charnière mise en place par Stuart Lancaster a eu du mal à faire oublier Le Garrec et Gibert. Globalement, cette équipe du Racing 92 n'a pas réussi à dégager la folie qui l'accompagne habituellement. Néanmoins, ces derniers restent à la première place du Top 14.
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