"Ce n'était pas si loin que ça", commentait le président du RCT au sortir de l'élection qui a vu Paul Goze se succéder à lui-même à la tête de la Ligue nationale de rugby avec 97% des suffrages exprimés. Il faut préciser qu'il était seul en lice après que Boudjellal a échoué à être élu au comité directeur de la LNR (il a reçu 40 voix pour une majorité nécessaire de 53), condition obligatoire pour briguer la présidence. C'est avec ironie qu'il a analysé la situation via Le Parisien :
Maintenant, je vais essayer de faire des progrès parce que je pense que, ces dernières années, j'ai fait preuve d'incompétence totale dans la façon de gérer le club. Je n'ai pas perdu d'argent, donc ça c'était déjà une preuve d'incompétence. J'ai gagné des titres, c'est une deuxième preuve. J'ai apporté un peu d'idées nouvelles, j'ai rempli des stades : troisième preuve d'incompétence.
Puis c'est avec sérieux qu'il a fait part de son avis sur le futur du rugby français qui, selon lui, "va droit dans le mur" : "je pense qu'il fallait changer quelques petites choses pour le Top 14, pour recréer une énergie." Il pensait que ses idées allaient dans ce sens et aurait aimé les faire entendre au sein de l'instance. "Aujourd'hui, on a fait preuve d’ostracisme à mon égard". Un sentiment partagé par le président du Stade Toulousain René Bouscatel via RMC : "la planche était savonnée pour Mourad Boudjellal, [il] a perdu beaucoup de voix dans cette double candidature alors qu’il aurait très bien pu, au moins, être au comité directeur." Dès lors, ces mesures n'auraient peut-être pas été "enterrées" comme le pense le Varois, et ce, même si Paul Goze n'exclut pas de les étudier.
Paul Goze, fraîchement réélu, ne ferme pas la porte à Mourad Boudjellal #19H30Sport pic.twitter.com/MligqGDgbb
— 19H30 SPORT (@19H30SPORT) 4 octobre 2016
Il estime cependant que "le rugby est une oligarchie" et que ce dernier n'opérera aucun changement. "On voulait mettre en place des règles plus libérales mais qui permettent aussi de créer un vrai modèle économique. Seulement, il y a des gens qui ne sont pas là pour le rugby mais pour leur intérêt personnel." Il n'est d'ailleurs pas tendre avec le président de LNR : "j'ai pour habitude de juger les gens sur ce qu'ils ont fait. Moi si, demain, je quitte le RCT, personne ne devra assumer mon bilan à ma place. Quand on veut être un grand président de la Ligue, il faut avoir le cul propre." Référence aux casseroles laissées par Paul Goze à l'USAP. De son côté, Mourad Boudjellal quittera la présidence de Toulon à la fin de la saison avec le sentiment du travail accompli.
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