Une première période ennuyante
Bien que la partie se soit enflammée en deuxième période avec 4 essais au total, le premier acte fut assez poussif. Les Toulonnais n'ont pas trouvé la solution dans cette défense dense des Parisiens, et se sont mis à la faute de trop nombreuses fois. À la mi-temps, ce sont les Racingmens qui viraient en tête sur le score de 9-6, avec un 100% d'Antoine Gibert en première période. Les coéquipiers de ce dernier réalisaient le coup parfait à l'extérieur, avec des sorties de camps propres, une bonne occupation au pied et une défense agressive sur l'homme qui coupait l'attaquant de soutien. De plus, les Toulonnais se sont épuisés en première période, en vain, et ont peut-être marqué le coup au retour du vestiaire.
Des joueurs relancés
En l'absence de plusieurs cadres comme Finn Russell, Max Spring, Camille Chat ou encore Nolann Le Garrec, le staff de Franciliens a opté pour une rotation de son effectif. Ainsi, des joueurs comme Ben Volavola, Teddy Iribaren, Boris Palu ou bien Peniami Narisia ont pu avoir du temps de jeu, et exprimer toute leur motivation. Au total, pas moins de 10 changements ont été opérés dans le XV de départ par rapport à la réception de l'ASM. Ce sang neuf a joué un rôle déterminant dans la victoire du Racing 92, avec des guerriers tels que Palu et Narisia à la pointe du combat et une équipe concernée de A à Z. Quant à lui, Antoine Gibert a confirmé tout le bien que l'on pense de lui, avec un seul échec face aux poteaux et une maîtrise parfaite dans le jeu. Il délivra un bijou de passe au pied pour l'essai d'Olivier Klemenzack, et sera aussi à l'origine de l'essai de son numéro 9 avec une passe au pied pour Dupichot. Il a été élu homme du match, à juste titre. Ensuite, son compatriote de la charnière, Teddy Iribaren a également délivré une prestation majuscule, lui qui n'avait pas reporté le maillot de titulaire depuis la quatrième journée de Top 14. Dimanche soir à Mayol, le demi de mêlée aura inscrit 10 points, dont un essai de filou qu'il transformera et une pénalité ultra-importante, à 10 minutes de la fin et à plus de quarante mètres.
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Une conquête trop approximative et de l'indiscipline
Toulon n'a pas su rivaliser avec le Racing 92, et les explications viennent peut-être de leur inefficacité en touche. Au total, 8 lancements sur cette phase de jeu ont été avortés, faute d'incompréhension dans l'alignement, des lancers approximatifs de Teddy Baubigny ou des contres du Racing. En plus, vient s'ajouter à ce paramètre, des fautes récurrentes dans les zones de marques, laissant la chance à Gibert et Iribaren de convertir ces occasions en points. Le RC Toulon a accumulé 9 pénalités, dont 6 dans son propre camp, ce qui a permis aux hommes de Laurent Travers d'engendrer 12 points face aux perches.
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Des duels remportés, comme clef d'un match fermé
Dans une rencontre pour le moins peu flamboyante, les joueurs du Racing 92 se sont concentrés sur leurs fondamentaux, à savoir les duels défensifs et offensifs. À ce petit jeu là, les Parisiens ont réussi à franchir à 7 reprises, et ont battu 16 défenseurs au total. À l'inverse, les Toulonnais n'ont pas franchi une seule fois, et se sont montrés bien moins efficaces dans le pourcentage de placage réussi (74% contre 84%). Sur le terrain, les partenaires de Teddy Iribaren ont montré bien plus d'envie et de détermination, avec une agressivité sur l'homme qui a fait la différence. Cette rotation d'effectif est une des raisons de cet engagement total et le staff de Paris peut se conforter à l'idée d'avoir un groupe solide dans sa totalité.