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Virimi Vakatawa le juste, rayonnant avec le Racing 92

Il a impressionné l’Europe avec une prestation complète. Mais ce n’est pas nouveau pour Virimi Vakatawa, le juste.

Boukercha Oussama 13/01/2020 à 18h30
Virimi Vakatawa ne cesse de monter en puissance.
Virimi Vakatawa ne cesse de monter en puissance.

À l’image de Wissam Ben Yedder avec Monaco ou d’un Pauleta à Paris, Virimi Vakatawa fait partie de ces joueurs qui subliment un groupe. On reconnaît un grand joueur à sa capacité à répondre aux rendez-vous, et depuis quelques mois, Virimi lève la main à chaque appel du prof : pas une absence, pas une fatigue, pas un oubli de cahier. À 27 ans, il a connu comme beaucoup de joueurs la sélection fidjienne avant de devenir bleu blanc rouge sur la peau, mais Suva dans le coeur. L’histoire commence à ses 17 ans, lorsque Sireli Bobo ne cesse de voir le nom du futur centre de l’équipe de France dans les colonnes du Fidji Times.

Puis vint sa carrière, le rugby à 7, sa blessure qui lui permet de faire de la musculation et de prendre du poids (15 kilos en 3 ans), les cahiers de vacances de CM1-CM2 pour l’obtention du passeport, puis finalement l’équipe de France à XV sous l’ère Novès : "on dit qu'il ne défend pas bien, qu'il risque de ne pas être bien positionné... Mais si on ne le fait jamais jouer, si on attend... Moi je pense qu'il faut aller vite", déclarait-il selon Sport24.

"Je l’ai eu en stage, dans les collines de Naitasiri et tout ce dont je me souviens c’est qu’il jouait pieds nus. A un moment, je n’avais pas assez de joueurs pour former la mêlée, alors il est venu dans la mêlée… pieds nus. Il devait avoir 14 ou 15 ans… Je sais qu’à l’école, il était aussi champion en athlétisme. Aux Fidji, la saison scolaire commence par l’athlétisme avant que la saison de rugby ne commence", se souvient Franck Boivert pour France Rugby, installé aux Fidji pour aider au développement du rugby.

Virimi le juste

Ce week-end, face au Munster, il a ébloui encore une fois de sa facilité, mais surtout de sa constance depuis quelques mois. 14 courses, 107 mètres et un essai dans ce que beaucoup appelle le "gymnase" de La Défense. Et ce n'est pas qu'en France que le talent du second centre est reconnu. Il a enlevé au chiffre 13 ses lettres de bassesses qui lui collaient à la peau depuis des années dans l'hewagone, en réinventant ce poste. Comment ? Tout d’abord avec son replacement au centre du terrain, lui qui vient des ailes. Puis en ajoutant de la défense et une qualité de passe aujourd’hui indéniable. Lors de la dernière Coupe du monde, la France le découvrait mieux avec son tempérament timide. On pourrait résumer son jeu par des percées et des crochets dévastateurs, mais Virimi nous donne bien plus à manger. Il a sublimé la zone défensive morte autour du second centre avec ses courses tranchantes et son timing parfait dans les courses. Rien ne sert de courir, il faut partir à point, comme disait l’autre. Mais c’est ce qu’il fait de mieux : courir et être à l’heure.

Dans son sillage, Virimi a également réussi à relancer son ami Teddy Thomas. Leur association fait des ravages depuis le début de l’année et c’est encore une histoire de timing. L’un arrive au bon moment et lâche le ballon au bon moment. L’autre sort au bon endroit, jamais en retard, jamais en avance. Cette association permet au Racing d’exceller sur les lignes arrières, mais tout est plus simple quand ça va vite, non ? Virimi le juste est sûrement le profil de joueur qui manquait au XV de France. Un mélange de vitesse, puissance, agilité associé à une envie d’avancer et une capacité à gérer les duels comme jamais. Il a une arme chargée et les défenseurs qu’un simple balai. L’autre Lego de la ligne francilienne est Henry Chavancy, le chevalier qui donnera toujours la direction du club. Encore hier, les deux joueurs ont tenu le premier rideau face aux attaques toujours plus droite des Irlandais du Munster. Mais nul doute que Virimi Vakatawa doit devenir la rampe de lancement du XV de France. Le tout est comme une erreur scientifique : soit le mélange est homogène, soit il est hétérogène. Et on utilise le corps pur pour travailler.

Kad Deb
Kad Deb
@lelinzhou Hélas oui ! J'ai tout essayé et rien à faire, les boutons "répondre" et "supprimer" restent absents
Kad Deb
Kad Deb
@artillon Mon PC n'est pas vieux, c'est même plutôt une bête de compet' mais il tourne sous Linux-Ubuntu. Ceci explique peut-être cela. Ouf ! Tu me rassures pour D'Arcy. J'ai cru que tu t'étais trompé de joueur, vu qu'il était surtout connu pour ses qualités d'attaquant. C'était le "frère jumeau" de BOD : même gabarit, même style de jeu instinctif. Mais effectivement moins fiable en défense et surtout moins bosseur à l’entraînement et plus fêtard. Aki et Parkes ne sont pas mauvais mais quand même très prévisibles en attaque. Rien à voir avec Vakatawa. Et s'ils ont gagné le tournoi, c'est avant tout grâce à leurs avants et leur collectif rodé. D'ailleurs, on s'extasie à juste titre sur Vakatawa, mais il faut aussi rendre hommage aux avants du Racing sans lesquels il était impossible de vaincre le Munster.
Flo Menot
Flo Menot
Evidemment Vakatawa brille depuis le début de saison. Mais il brille parce que Russel le fait jouer à merveille, parce que Chavancy fait un travail dans l'ombre et parce que Thomas est toujours là au bon moment pour le relayer. C'est cette excellente entente entre des joueurs qui sont justement des joueurs de ballons qui lui permet de briller particulièrement (en plus de ses qualités individuelles incontestables)
artillon
artillon
@Kad Deb, rassure-toi j'ai le même problème que toi. Tu utilises aussi un vieux PC ? Maintenant quand j'écris, ça saute régulièrement, je suis obligé toutes les 30 secondes de remonter la jauge pour revenir à mon commentaire. Tu écris que Parkes, Roberts ou Aki sont des joueurs stéréotypés. Certes, ce sont pas des poètes. Mais ils ont tous remporté le Tournoi, pas nous (enfin on remonte à 2010). Si tu joues les Blacks ou les Sudafs, forcément il leur manque un petit quelque chose. Mais quels défenseurs ! Et qu'ils sont rudes à l'impact. D'Arcy avait peut-être plus de magie dans les mains, mais il lui manquait certaines choses quand même pour égaler son compère du centre. Notamment la défense. Je me rappelle tjs de Rougerie qui vient pénétrer sur son épaule faible, ça fait essai 50 mètres après.. Concernant Chavancy, je l'ai trouvé un peu juste ce week-end. D'ici 1 an sans doute, Klemenczak sera titulaire.
Passovale
Passovale
J aimerai bien lire les commentaires des détracteurs, de Vakatawa. Ils sont où ? ..... Ha, il n’y en a plus ! (Méfiance qd même, dès la première cacade, on va les voir resurgir. Si si vous verrez.)
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