J-1. Ce mercredi, Jacques Brunel va dévoiler son groupe pour le 6 Nations. Une liste scrutée avec intérêt, le tournoi étant la dernière compétition avant l'annonce des 32 heureux élus pour la prochaine Coupe du monde. Bon, comme d'habitude, cette liste devrait franchement évoluer avec les forfaits des uns et des autres, mais le sélectionneur l'a affirmé : les joueurs convoqués auront de grandes chances d'aller au Japon.
XV de France : avec quels joueurs pour débuter le Tournoi des 6 Nations 2019 ?Pour le moment, le sélectionneur n'a pas beaucoup de blessés à déplorer, hormis les Clermontois Raka et Slimani. Blessés à l'automne, les Atonio, Parra, Machenaud, Fofana, Y. Camara et Lamerat sont tous disponibles. Mais tous figurent déjà dans les petits papiers du sélectionneur. Intéressons-nous plutôt aux joueurs qui pourraient s'inviter par rapport au groupe de la dernière tournée, et ainsi créer la surprise.
Paul Willemse
Pour le coup, la convocation du 2ème-ligne ne serait pas une surprise. Le Montpelliérain devait déjà en être cet automne, mais son passeport n'était pas encore arrivé. Désormais sélectionnable selon les critères définis par la Fédération, Willemse devrait donc être de la partie. Même si le poste de 2ème-ligne n'est pas forcément le plus démuni chez les Bleus... Si Félix Lambey a du potentiel, il a été très peu testé en sélection. Et le Rochelais Thomas Jolmes devrait logiquement patienter après le Mondial 2019, malgré des prestations remarquables.
Problème, Willemse n'est pas un gros sauteur, et possède plus le profil de "pousseur". S'il est appelé, et vraisemblablement titularisé, qui en fera les frais ? Maestri ou Vahaamahina ? Peut-être ce dernier, moins à l'aise dans l'alignement. Paul Gabrillagues pourrait lui sortir de la rotation et de la feuille de match.
Romain Ntamack
Tout a été dit sur le phénomène du Stade Toulousain. Précoce, il n'a débuté chez les pros qu'il y a un an, alors que Guy Novès l'avait déjà appelé pour un stage avec le XV de France. C'est que le 3/4 polyvalent est un talent identifié depuis longtemps. Et force est de constater qu'il assume son statut. Bien sûr, la route est encore longue. Mais il faut voir le gamin de 19 ans se balader en Top 14 comme en Champions Cup pour comprendre le phénomène.
Capable d'évoluer à l'ouverture et au centre, Ntamack joue juste, crée des brèches et assure la continuité d'un jeu Rouge et Noir complètement retrouvé. Sa polyvalence pourrait justement le servir, pour sortir du banc et soulager Camille Lopez, bien seul à son poste. Les performances en demi-teinte d'Anthony Belleau pourraient aussi le servir. Et les U20 ne l'ont pas appelé pour le 6 Nations...
Sekou Macalou
Le chouchou du public, boudé par les sélectionneurs. Si Guy Novès lui a donné sa chance en fin de mandat, le 3ème-ligne du Stade Français n'est - pour le moment ? - pas appelé par son successeur. Son indiscipline est évoquée pour justifier ce choix. Mais si cette dernière est avérée, elle découle aussi d'une activité de plus en plus impressionnante.
Macalou a progressé, c'est indéniable. Notamment en défense : il est tout simplement le meilleur plaqueur du Top 14. Indispensable au Stade Français, il pourrait griller la politesse à un Kelian Galletier, jamais vraiment installé chez les Bleus mais régulièrement sur la feuille. Macalou pourrait aussi profiter de la titularisation probable de Paul Willemse pour amener un surplus de vitesse au jeu tricolore. Ce que n'apportent pas les Lauret, Picamoles ou Babillot, utilisés dans un registre différent.
Brice Dulin
Sa convocation serait une surprise. Car le Racingman sort d'une année 2018 blanche suite à une rupture des ligaments croisés. Et il a seulement joué 343 minutes cette saison (5 matchs - 5 titularisations). Mais le staff tricolore n'avait-il pas appelé Geoffrey Palis l'an dernier ? Le Castrais était alors dans le même cas que Dulin. Et ce dernier a plus de références au plus haut niveau.
Seul "frein" à son retour, Maxime Médard est l'un des rares joueurs installés dans le XV de départ tricolore. Mais appeler Dulin, c'est lui montrer que ses qualités sont vues comme un atout par Brunel et ses adjoints. Et les Bleus auront besoin de tout le monde au Japon, surtout si Médard se blesse en début de compétition, comme Huget en 2015.
Sofiane Guitoune
Depuis le débuuuuuuuuuuut ! Bon, disons les choses : Sofiane Guitoune, c'est un peu notre chouchou. Un peu comme Sacha avec Pikachu, ou Daenerys avec Drogon. On attendait son retour avec impatience... et on n'a pas été déçu. Le Toulousain est aujourd'hui plus que crédible. Ses matchs sont aboutis, en championnat comme en Coupe d'Europe. Tout lui réussi. Même les Bleus ?
Bémol ? Il y a du monde au centre, beaucoup de monde. Moins à l'aile, mais l'ancien de Perpignan ne joue pas à ce poste. Et lui faire retrouver le niveau international avec le maillot floqué du numéro 11 ou 14 ne serait pas vraiment un cadeau.
On en parlait dès le mois d’août @SoGuitoune ! On croit en toi ????????????⤵️ pic.twitter.com/fW2JLERgH3
— Le Rugbynistere (@LeRugbynistere) 1 janvier 2019
Lionel Beauxis est bien revenu l'an passé, pourquoi pas lui ?
Willemse a peut-être une densité physique plus importante mais le rugby moderne c'est justement d'avoir des secondes lignes mobiles. erreur de casting. encore une fois la France a 10 ans de retard.
des joueurs comme N'tamack Rétière et Ramos, bien sur qu'ils vont s'inscrire dans l'avenir et qu'ils mériteraient d'avoir leur chance. ce serait idoine si nous fonctionnions comme une nation compétente en matière d'insertion de jeunesse. Mais a l'heure actuelle on va juste les griller et les bousiller dans un rugby qui n'est pas le leur. ça ne sert a rien.
et pourtant imaginez : Dupont N'tamack Thomas Penaud Fickou Rétière Ramos.... du feu de Dieu. mais cette ligne on aurait dut l'installer il y a un an. maintenant c'est juste les fracasser et leur faire perdre leur fraîcheur au détriment d'un rugby stéréotypé et dépassé.
donc allons nous faire exploser bien comme il faut jusqu’à la coupe du monde avec des poids lourds et des étrangers... il sera toujours temps d'y voir clair après.