24 ans, 1 mètre 81 et 81 kilos. Rien pour faire peur aux centres des autres nations. A première vue. Mais Olivier Klemenczak ne se résume pas à des mesures physiques et il le prouve depuis plusieurs années. L'originaire de Corbeil-Essonnes est désormais parmi les joueurs qui ont déjà mis les pieds à Marcoussis, et qui participeront à un stage du XV de France pour des matchs internationaux.
Je l’ai appris ce matin (mercredi), Lolo (Laurent) Labit m’a appelé juste avant l’entraînement. Je ressens beaucoup d’émotions, de bonheur. Je ne m’y attendais pas forcément, même pas du tout. Je suis évidemment très heureux, je ne vais pas être dépaysé avec mes quelques collègues du Racing, en plus de ceux que je peux connaître. Cela devrait bien se passer, il me tarde d’y être et de découvrir cela mais avant il faut penser à la finale de Coupe d’Europe - Klemenczak à la FFR, à propos de son annonce.
Un Soustonnais du Racing
"Après avoir fait l'tour du monde, tout ce qu'on veut, c'est être à la maison", chantait Orelsan. Même si Olivier n'a pas fait réellement le tour du monde, le jeune joueur n'est pas formé au Racing 92. Né à Corbeil-Essonnes, dans le 91, il déménage chez ses grands-parents à l'âge d'un an. On sait la qualité de formation de Soustons et Klemenczak en est la preuve. A l'âge de 5 ans, il touche son premier ballon de rugby et ne le lâchera jamais, lancé par "une famille rugby, mais surtout sportive", comme il nous le confiait en 2018. Il faut dire que la famille Klemenczak avait déjà un nom dans le rugby, et pas que à XV. Son grand-père fut international à XIII.
Génération 96
On parle souvent des générations les plus proches du rugby actuel, mais Olivier Klemenczak fait partie d'une belle cuvée : la 96. A ses côtés, on pouvait voir des Cancoriet, Setiano, Jelonch, Dupont, Belleau ou Penaud. Si son histoire d'amour avec le maillot bleu n'a pas été si fructueuse que ça en jeune, Olivier a toujours été patient. Des stages U19 puis international U20 avec une Coupe du monde dans le sac de rugby, tout de même. Son jeu s'inspire des plus grands comme Henry Chavancy, son coéquipier, ou bien même, plus vieux, Philippe Sella, une pointure au poste de centre. Olivier aime le jeu de mouvement, il aime les espaces libres en ressortant grâce à sa technique individuelle.
"J'espère qu'il va aller très loin, confie-t-il. Déjà, pour nous, avec le Racing. Ensuite, c'est un joueur qui a le potentiel d'aller viser la sélection nationale. Parce que c'est quelqu'un de très bien éduqué, de très respectueux, qui écoute et apprend. Et, surtout, il a des attitudes qui ne trompent pas et qui rappellent les très grands joueurs qu'on a connus dans le rugby français au milieu du terrain", Laurent Labit à propos de son joueur, pour Le Parisien
De la Pro D2 au Top 14
Après sa formation à Soustons, il a très vite été repéré par le club de Dax qui a choisi de l'intégrer dans le groupe professionnel la même année que son arrivée. C'est en 2014 qu'il découvre la Pro D2, avant d'enchaîner les apparitions jusqu'à atteindre 60 feuilles de matchs à 21 ans. Mais les marches ne semblent pas s'arrêter lorsqu'on est bon. Après Dax, c'est le Racing 92 qui le signe en 2018, pour une durée de 3 ans. La même année, le Soustonnais connaît la gloire en participant à plusieurs compétitions : Sevens à Singapour, Barbarians et Coupe d'Europe. Même si la Paris La Défense Arena "change un tout petit peu de Maurice-Boyau" pour lui, il est désormais 100 % Racingman. Et bientôt Bleu si les astres sont bien alignés.
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