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XV de France. Dès lors, que reste-t-il de ce Tournoi 2021 pour les Bleus ?

Malgré une défaite finale face à l'Ecosse et une nouvelle deuxième place encourageante mais frustrante, que retenir de ce Tournoi 2021 pour la France ?

Theo Fondacci 27/03/2021 à 10h55
À l'image de Toto Dupont, ces fantastiques Bleus ont encore à apprendre pour manger définitivement à la table des cadors de ce jeu.
À l'image de Toto Dupont, ces fantastiques Bleus ont encore à apprendre pour manger définitivement à la table des cadors de ce jeu.

C’est ainsi que le Tournoi s’achève, sur une pluie battante dans la morne plaine du Stade de France. Loin de nous l’idée d’être nombrilistes et la tête dans le guidon : notre déception est plutôt tournée vers ces jeunes Bleus à l’heure d’écrire ces lignes, finalement pas récompensés de leurs immenses efforts, de leurs épiques combats et de leur fantastique énergie transmis durant ce Tournoi 2021. Pourtant, la rigueur du très haut niveau est venue frapper à la porte de l’enceinte dionysienne ce vendredi soir et les Bleus - plus fébriles, moins lucides, plus émoussés qu’à l’accoutumée - l’ont pris en pleine face, battus sur le gong (23 à 27) par une équipe d’Ecosse impressionnante de résilience. À courir durant 80 minutes après une hypothétique victoire de plus de 21 points, comme l’a dit Gaël Fickou au micro de France 2, les Bleus se sont peut-être un peu éparpillés dans la stratégie et qui sait, aussi, laissé submerger par l’enjeu. Bien sûr, la pluie et le vent n’ont aidé en rien cette fantastique ligne offensive à se mettre en place, c’est un fait. Mais force est de constater qu’il y avait autre chose que des impondérables en ce vendredi soir humide, comme de la fatigue, un manque de consistance par moments et un superbe XV du Chardon. Sous un temps écossais, les joueurs de cornemuse ont su coller aux basques des Bleus, s’accrocher comme des sangsues aux maillots tricolores, gêner toutes les libérations comme un Hamish Watson. Et tous les faits de jeux mis de côtés (premier essai de la partie probablement inscrit en deux temps, points laissés en route au pied…), ce sont eux qui sont allés chercher la victoire au bout du bout, à la faveur d’un nouvel essai, en coin, de l’inévitable Duhan Van der Merwe (83ème). Leur première à St-Denis depuis 1999, l’année de leur dernier titre dans le Tournoi, tiens, tiens… Avec en toile de fond et histoire de voir le verre à moitié plein plutôt que l’inverse, l’étrange sensation que les Bleus avaient là perdu pour grandir, évitant pour ainsi dire tous les remords qu’auraient pu engendrer le gain « pour du beurre » de leur match le moins abouti de la compétition. # La taxe d’apprentissage.

Une belle marge de progression, toujours

Dès lors, que reste-t-il de ce match, ou plutôt de ce Tournoi achevé une nouvelle fois à une belle mais frustrante 2ème place ? Puisque nous sommes là dès lors qu’il s’agit de pointer ce qui n’a pas fonctionné, soyons là aussi au moment d’évoquer ce qui l’a été. Car Bon Dieu, qu’il y en a eu des choses positives lors de ces 9 dernières semaines. Plus que jamais, les hommes de Fabien Galthié ont montré qu’ils s’aguerrissaient de match en match et que 2020 n’était pas un feu de paille. Que « le groupe vivait bien », qu’il s’étoffait, aussi. L’on pense aux Anthony Jelonch, Swan Rebbadj ou Dylan Cretin, désormais pleinement intégrés à cette ossature bleue pourtant relativement imperméable. Mieux, ce XV de France de France là a réintégré par accoups un podium mondial encore à mille lieues de ses yeux il y a de ça 18 mois; il a surtout incarné un fabuleux vaccin contre la morosité à tous les fans de sport en ces temps de pandémie. Reste désormais à grandir, apprendre et rebondir de cette édition 2021. Comment ? En étant - entre autres - plus cliniques que face à l’Ecosse (touche manquée juste avant la pause, action de 70 mètres pas récompensée à la 42ème…), plus disciplinés lors des temps faibles et lucides lorsque le lactique envahit les corps… Toute la marge de progression qu’il reste à cette équipe au talent offensif dingue, histoire de s’installer définitivement à la table des tous meilleurs mondiaux. Alors comme dirait le grand Charles Ollivon« allez les gars, on garde la tête haute et on va serrer les mains ».

jojo7
jojo7
Que reste t'il , etc.....Eh bien il , reste un groupe qui ne demande qu'à progresser . Des changements ? Pourquoi pas , mais en fonction des jeunes qui pointeront leur nez . Il y en aura ! N'en doutons pas . Il y a des éléments qui ont besoin de doublure tel Dupont La saison a été longue pour lui et derrière , sur le banc , c'est tristounet ! Allez , demain est un autre jour et je crois que ce groupe peut encore nous surprendre et nous faire plaisir !
Ecolorado Rafting
Ecolorado Rafting
C'est vrai qu'il y'avait une météo qui favorisait les écossais.......mais on a été pris sur une grande partie du match l'envie et l'agressivité était écossaise, peut être n'ont ils pas apprécié de voir nos médias titrer que sur la possible victoire du tournoi donc en écrasant ou humiliant les scottish Du coup j'en veux même pas à Dullin pour sa bourde à la 80ème
Theobit
Theobit
J'ai l'impression qu'on a eu un avant et un après Covid. On a fait un bon match contre l'Italie avant d'aller chercher une victoire contre l'Irlande qui reste une équipe très vaillante. Puis le rythme est carrément redescendu face à l'Angleterre où on a senti les joueurs dans le rouge. Ca se sent d'ailleurs avec l'apport de Dupont que j'ai trouvé beaucoup moins décisif. Ce qui me fait croire que notre défense a essayé de s'adapter à ce problème physique en bataillant beaucoup moins face au PdG pour rester dynamique jusqu'à la 80ème (d'ailleurs ce sont les Gallois qui se sont mis en difficulté de part leur investissement). Et rebelote face à l'Ecosse où j'ai trouvé notre défense trop attentiste la plus part du temps malgré quelques montées en pointe de certains - notamment Fickou, Vincent ou Aldritt. Et je trouve que ça a été notre gros problème sur ce tournoi. Cette défense un peu à reculons où on ne bataille pas à faire reculer l'adversaire, alors que l'année dernière elle arrivait à mettre sous pression les attaques adverses. Notre attaque reste toujours très impressionnante - surtout en comparaison de ces dernières années. Mais pareil, les mecs comme Vakatawa ou NTK qui revenaient de blessure, n'ont pas eu le même rendement. Ce qui a manqué hier face à une superbe défense écossaise. Sinon mention spécial à Ollivon qui est pour moi le capitaine qui nous fallait. Un Mec qui montre l'exemple et motive ses troupes. Face aux Diables Rouges il sonne la révolte, et hier il a su récupérer deux ballons écossais dans les dernières minutes (un maul et un contre en touche). Dommage que ces exploit aient été sabordés par des erreurs françaises par la suite. Car il est clair que malgré la qualité écossaise, on se perd aussi le match tout seul. D'ailleurs, reste pour moi le gros point noir de notre EdF : savoir tuer les matchs. Comme on l'a vu, on ne gagne ou perd que de très peu à chaque fois. Manque ce petit essai qui créé le break (ex: la tête de Willemse face à l'Irlande) On a quand même eu un maque de chatte (salut Camille) sur l'ensemble du tournoi. Pour finir, l'arbitrage: je l'ai trouvé plutôt bon. Mais je ne comprends pas certaines décisions notamment les essais d'Itoje et d'Adams. Sans les remettre en question individuellement, c'est plutôt le concept de les valider avec des décisions qui sont contradictoires l'une de l'autre : le 1er est infirmé par le TMO sans voir précisément le ballon toucher le sol, et le 2nd est confirmé par le TMO sans voir précisément le ballon toucher le sol.
Amis à Laporte
Amis à Laporte
Je reste persuadé que l'épisode COVID a eu un effet plus que néfaste pour les Bleus... Mais bon, nous ne pouvons pas refaire l'histoire. Globalement, j'ai eu l'impression que nous étions moins bons que pendant le dernier tournoi. Bien sûr, nous ne pouvons que nous réjouir de voir des joueurs entreprenants, de retrouver notre French Flair et de nous offrir de sublimes séquences de jeu. Mais ces quelques actions d'éclat masquent un peu la réalité quant à la qualité de notre jeu. Certes nous progressons, mais nous avions un gros retard, et les autres équipes, à l'instar des Ecossais, continuent elles aussi de progresser. Il va falloir quand même mettre les bouchées doubles pour être vraiment de sérieux challengers pour la Coupe du Monde 2023...
alan75
alan75
Encore une fois les Bleus se sont battus eux-mêmes, on pensait que ça aurait changé. On peut rêver de ce que pourrait donner cette équipe avec son effectif titulaire. Ouais, mais juste rêver, hélas.
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