News

XV de France. ''Je comprends, mais…'' L’arbitre commente l’action qui a blessé Dupont en Irlande

Durant le match entre le XV de France et l’Irlande, l’arbitre Angus Gardner a expliqué pourquoi il n’a sanctionné personne suite à la blessure d’Antoine Dupont.

Erwan Harzic 09/03/2025 à 12h21
Durant le match entre le XV de France et l’Irlande, l’arbitre Angus Gardner a expliqué pourquoi il n’a sanctionné personne suite à la blessure d’Antoine Dupont. (France TV)
Durant le match entre le XV de France et l’Irlande, l’arbitre Angus Gardner a expliqué pourquoi il n’a sanctionné personne suite à la blessure d’Antoine Dupont. (France TV)

C’est un déchirement au cœur d’une victoire XXL du XV de France en Irlande, ce samedi 8 mars. À Dublin, les Bleus ont triomphé (27-42) et s’offrent un statut de favori pour ce Tournoi des 6 Nations 2025. Cependant, la blessure d’Antoine Dupont est un véritable point noir dans l’équation tricolore.

6 Nations. XV de France. Alerte pour Dupont, (sérieusement ?) touché au genou contre l'Irlande6 Nations. XV de France. Alerte pour Dupont, (sérieusement ?) touché au genou contre l'Irlande

L'action sur Dupont revisionnée

Pour cause, le demi de mêlée du XV de France s’est gravement blessé au genou. À la 28ᵉ minute de jeu, Antoine Dupont s’est effondré après un double déblayage irlandais réalisé par Andrew Porter et Tadhg Beirne.

''Le XV de France réduit l’Irlande en miettes'', la presse internationale choquée après la ''sorcellerie'' de Dublin''Le XV de France réduit l’Irlande en miettes'', la presse internationale choquée après la ''sorcellerie'' de Dublin

À ce moment-là, l’arbitre de la rencontre n’a sifflé aucune pénalité contre les locaux. Quelques minutes après la sortie d'Antoine Dupont,pris en charge par les médecins du XV de France, Grégory Alldritt est allé vers Angus Gardner pour demander si l’action liée à son capitaine avait été revisionnée.

Ensuite, l’officiel australien se montre compréhensif envers le troisième ligne du Stade Rochelais et lui confie quelques mots : “Je comprends, mais Grégory, écoute… Nous sommes particulièrement sensibles à ce type de fautes. Tu dois nous faire confiance, nous avons visionné l’action à la vidéo. Malheureusement, au rugby, parfois les joueurs se blessent sans qu’il y ait faute.

RUGBY. Dupont blessé, le sélectionneur de l’Irlande balaye les accusations du XV de FranceRUGBY. Dupont blessé, le sélectionneur de l’Irlande balaye les accusations du XV de France

Alldritt et le XV de France touché

Après la rencontre, Fabien Galthié n’a pas hésité à exprimer son mécontentement face à la presse. “De notre côté, les joueurs ne retournent pas sur le terrain. En face, ils y retournent”. Par ces mots, le sélectionneur français cible les blessures de Pierre-Louis Barassi, victime d’une commotion, et d’Antoine Dupont.

De plus, la tête pensante du XV de France a également annoncé que trois joueurs irlandais avaient été cités devant la commission de discipline indépendante du Tournoi des 6 Nations. Pour le déblayage sur Antoine Dupont, les avants Tadhg Beirne et Andrew Porter ont été nommés. Quant au plaquage haut sur Pierre-Louis Barassi, c’est l’ailier Calvin Nash qui est mis en cause.

Pour ce qui est de Grégory Alldritt, le joueur s’est montré particulièrement touché par la blessure d’Antoine Dupont. Le Rochelais a retenu son émotion en évoquant la manière dont la blessure de son ami d’enfance l’avait marqué. “Je suis rentré aux vestiaires et j’ai vu un de mes meilleurs potes comme ça… Ça prend aux tripes”, confia-t-il à la presse.

XV de France. Colère et émotions chez les Bleus : Antoine Dupont out plusieurs mois après un geste déloyal ?XV de France. Colère et émotions chez les Bleus : Antoine Dupont out plusieurs mois après un geste déloyal ?

LAmiDeTous
LAmiDeTous
Suite à une nouvelle information, on change de braquet. L'encadrement français avait prévenu le pouvoir arbitral de ces séquences de jeu irlandais dont il craignait le danger. Ca change tout car le rugby français se plaçait explicitement sous la protection du pouvoir arbitral. Ce n'est plus le procès du joueur, mais le procès du pouvoir arbitral. On n'est plus en face d'un manquement mais d'une prise en défaut, le pouvoir arbitral est défaillant. Comme le pouvoir arbitral tire son autorité de l'exercice du pouvoir au but de protéger les joueurs, cette défaillance explicite sur une séquence de jeu pour laquelle l'encadrement français avait requis une protection retire toute légitimité au pouvoir arbitral. Facteur aggravant: il y a peut-être des séquences de jeu qui aurait pu permettre à l'arbitre de sanctionner et d'empêcher la séquence de la blessure. On tire un scénario spéculatif, glauque basé sur la demande faite par l'encadrement et des arbitres qui connaissent le rugby. L'action de la blessure se déroule. Les deux arbitres comprennent rapidement que l'action correspond à la demande française de protection et que la santé du joueur est compromise. Joueur de renommée mondiale au passage. Potentiellement, le pouvoir arbitral est dans une position de défaillance. Schéma classique: au lieu d'utiliser le pouvoir pour protéger le joueur, le pouvoir l'utilise pour se protéger lui même. A ce moment, les deux arbitres ont la capacité de faire appel à la vidéo. Amener las éléments de la scène sur la place publique et montrer qu'il n'y a rien règle la question. Les deux arbitres ont compris que la situation pue. L'arbitre central n'a pas tous les éléments, s'il fait appel à la vidéo, il prend un risque de découvrir combien ça pue. Il ne prend pas ce risque. Il laisse faire l'arbitre vidéo qui, lui, à les élements. L'arbitre vidéo voit l'action, il la voit trop bien, comprend qu'elle est trop puante, on ne peut pas l'amener sur la place publique sans compromettre le pouvoir arbitral. Donc il cache les éléments. L'arbitre central prend note que l'arbitre vidéo ne met pas les éléments sur la place publique et de fait, il est confirmé dans son impression que la situation pue. A ce niveau, il ne faut pas être naif, les demandes d'appel à la vidéo sont interdites, le joueur déguise sa requête. Elle est comprise par l'arbitre central qui éteint la demande: ça a déjà été visionné donc il n'y a pas besoin d'appel vidéo. Les arbitres sont dans une action de connivence pour protéger le pouvoir arbitral. Ce n'est plus le procès du joueur qui est engagé, c'est celui du pouvoir arbitral. Ca change tout. D'ailleurs, on commence à la faire, le pouvoir arbitral a trop laissé passer du côté irlandais etc....
LAmiDeTous
LAmiDeTous
On revient toujours au même poncif, l'anticatastase ou comment dans les sociétés libérales, on exige de croire l'inverse des évidences. Cet arbitre affirme une grande sensibilité à ces gestes alors que dans les actes, le pouvoir arbitral montre une grande insensibilité, lui même, l'arbitre ne prend pas la peine de visionner l'action, ce qui rend le jugement opaque car non mis sur la place publique. A cela, on peut ajouter la volonté de ne pas voir l'action examinée plus amplement lors d'une commission suite à une citation.Dans les faits, il n'y a pas différences entre un pouvoir qui ne se montrerait insensible à ce genre de geste et ce pouvoir qui se prétend sensible à ce type de gestes. La seule différence qu'on peut envisager serait un pouvoir insensible qui assume son insensibilité et encore ce n'est pas une nécessité. On est ici sur un point important dans les sociétés libérales qui est cela de la promesse du pire, de la surenchère dans l'ignominie. Ce pouvoir arbitral est de toutes évidences insensible à ce type de geste comme montré par la légèreté avec laquelle il traite l'action. Mais il se met en scène avec l'insinuation que cela pourrait être pire. On pourrait être encore plus insensible. C'est l'escalade, la surenchère, le ça pourrait être pire.
LAmiDeTous
LAmiDeTous
C'est amusant car les sociétés libérales vivent dans l'illusion qu'elles peuvent tout encaisser, qu'il suffit d'amener des éléments et qu'elles s'y plieront, quel qu'en soit le coût. Or c'est éminemment incorrect, les sociétés libérales ont beaucoup de mal à s'accepter telles qu'elles sont. Ici, on en a un autre exemple, accepter les éléments tels qu'ils sont et en subir le conséquences est bien trop pour le pouvoir arbitral au rugby puisse se le permettre. Donc on invente des narrations et on regarde ailleurs. Circulez, il n'y a rien à voir.
ginobigoudi
ginobigoudi
Les deux joueurs, Porter et Beirne, viennent déblayer un ruck avec de la vitesse et en plongeant, épaules en avant sur tout ce qui traîne... Ce genre d'actions au sol est une marque de fabrique des Irish, comme ne pas lâcher des joueurs genou au sol, se laisser tomber dans le camp adverse, etc. Certains arbitres commencent à les pénaliser, pas tous... Gardner est un bon arbitre... En l'occurence, c'est son TMO qui ne lui signale pas un truc qu'il a raté... Les prises croco sont devenues interdites, très bien... WR devrait également interdire ce type de déblayages, vitesse-plongeon-épaule ou tête en avant... Toto est dans une posture vulnérable, les images parlent d'elles-même, 200 kil sur la jambe, aucune chance... C'est exactement ce qui se passe sur une prise croco... Pour moi, le type du bunker est aussi fautif sur le pleine-tête contre Barassi, pas de changement de hauteur ou de direction, rouge...
Axthyrasil
Axthyrasil
Je commence sérieusement à me demander si les TMOs connaissent vraiment les règles du rugby. Sur l'action ou Dupont se blesse, il y a deux infractions à la règle 9 concernant le jeu déloyal: - 9.20.a "A player must not charge into a ruck or maul. Charging includes any contact made without binding onto another player in the ruck or maul." Un joueur ne doit pas charger dans un ruck ou maul. Charger inclus tout contact n'ayant pas pour objectif de se lier. C'est le cas puisque Beirne arrive avec l'épaule, première faute. - 9.20.e "A player must not drop their weight onto an opponent or target the lower limbs." Un jouer ne doit pas tomber de tout son poids sur un adversaire, ou cibler les membres inférieurs (inclus, les articulations). Beirne tombe de tout son poids, sur le genou du joueur français. Deuxième faute non sifflée. Je veux bien qu'on juge de l'intention du joueur et de potentielles circonstances atténuantes avec l'attitude de Guillard, mais ça n'enlève rien à la faute. La seule influence sera sur le degré de la sanction. L'arbitre et le coach irlandais parle d'accident, mais quasiment toutes les fautes au rugby sont des accidents. Un mec qui plaque haut ne le fait pas pour décapiter son adversaire, il a simplement raté son geste... Soit parce qu'il est en retard, soit parce qu'il est pris sur une feinte ou alors parce qu'il est cramé. Pourtant on va siffler faute et mettre un carton si besoin. Même chose pour un mec qui retombe dans le camp adverse sur un ruck. Est ce que le mec a envie d'être là et de se prendre une pénalité ? Bien sûr que non. Pourtant s'il gêne la libération on va le pénaliser. Sur cette action c'est la même chose. Est ce que Beirne fait faute ? Oui. Est ce que le TMO aurait dû prévenir Gardner ? Oui. Est ce que Gardner aurait dû pénaliser l'irlandais ? Oui. Est ce que l'irlandais mérite un carton ? Ça dépend de l'arbitre et de SA propre interprétation de l'intention du joueur irlandais. Mais venir dire que c'est un accident donc il n'y a pas faute, c'est soit de la mauvaise foi, soit de l'incompétence. Et malheuresement dans les deux cas, c'est au détriment du respect l'arbitrage.
Derniers commentaires

Connectez pour consulter les derniers commentaires.