Bis repetita
On avait coutume de voir les Bleus rentrer difficilement dans leur match et courir après le score. De fait, leurs efforts, notamment en deuxième période, n'étaient que rarement récompensés. Ce samedi à Murrayfield, et comme la semaine dernière à Nice, les Tricolores sont parfaitement rentrés dans la partie. Après Raka, c'est son coéquipier Penaud qui a marqué dès l'entame, non pas après une attaque placée mais sur une interception consécutive à la rush défense française.
Des soutiens français à la rue
En place en défense aussi bien dans le placement que dans le replacement sur la largeur, les Bleus ont cependant été en difficulté. La faute à l'agressivité écossaise avec un Watson très présent, mais aussi à des soutiens dans l'axe trop souvent absents. Nombreuses ont été les actions où le XV de France a perdu le ballon ou a été trop lent pour permettre d'attaquer avec rapidité. Faut-il mettre ça sur le compte de la prudence pour éviter d'être sanctionné pour un déblayage trop appuyé comme l'a été Paul Gabrillagues ? Il y a eu du mieux en fin de première période. Mais globalement, c'est un point à travailler.
Les Ecossais "cherchent la bonne formule"
Pour reprendre les mots de Matthieu Lartot, l'Écosse, malgré les 14 changements dans le XV de départ et une plus grande expérience, s'est rassurée à moitié après la fessée reçue à Nice. Pourtant, cette composition tenait plus de l'équipe type, mais on a vu peu de lancements propres, que ce soit derrière une mêlée ou une touche, pourtant l'un de leurs secteurs forts. Un peu comme les Français, ils ont fonctionné en contre à l'image de l'essai de Maitland sur un ballon perdu par Penaud en fin de première période. Face à la rush défense, ils ont usé et abusé di pied, notamment par Russell, à juste titre. Et ça a payé avec la réalisation d'Harris à la 60e suite qui a découlé d'un jeu au pied de l'ouvreur.
Des Bleus moins appliqués
Contrairement à la semaine dernière, ce second test face à l'Écosse a été bien plus haché. Et si finalement, ce n'était pas ce qu'il fallait aux Bleus avant le Mondial. Ils seront forcément confrontés à ce type de partie au Japon. Ce samedi à Murrayfield, les Bleus ont su faire preuve de patience face à des Écossais dominateurs. Mais en conquête, les Français ont manqué de précision et ont été bousculés. Plusieurs fois pris par la patrouille, ils n'ont pu mettre du rythme, sans oublier les nombreux ballons laissés en route au large. En défense, avec la fatigue, on a aussi vu des courses de couverture moins bien assurées sur les jeux au pied. Face à l'Angleterre et l'Argentine, ça pourrait faire très mal. On a vu que dans le dur, les Bleus ont manqué de lucidité à l'image de ce ballon tombé sur le dernier maul annoncé à la 80e.
Guitoune et Ramos marquent des points, Penaud confirme
C'est le deux septembre que Jacques Brunel annoncera le groupe qui partira au Japon. On n'aimerait pas être à la place du staff car il va falloir faire des choix compliqués. Notamment au centre avec un Sofiane Guitoune qui a su saisir sa chance ce samedi en l'absence de Fofana. On l'a vu incisif sur l'essai de Penaud mais aussi présent en défense. À l'arrière, Ramos, préféré à Médard, a été précieux sur les jeux au pied écossais et précis sur son dégagement. D'autres comme Damian Penaud, auteur d'un doublé et dont les courses ont apporté du danger, ont sans doute validé leur billet pour la première Coupe du monde en Asie.
