C’est un drame humain, puis une bien triste vitrine pour le rugby. Ce vendredi 12 juillet, la procureure Cecilia Bignert a indiqué à Oscar Jegou (Stade Rochelais) et Hugo Auradou (Section Paloise) leur mise en examen, à Mendoza (Argentine). Dans la foulée, le chef d'accusation “d'abus sexuel avec accès charnel aggravé par la participation de deux personnes” leur a été communiqué, selon Le Parisien.
Les suspects mis en examen en Argentine
Cette mise en examen signifie que les deux jeunes joueurs devraient rester incarcérés dans l’ouest de l’Argentine jusqu’à la fin de l’enquête. Selon l'avocate aux barreaux de Paris et de Buenos Aires, Victoria Alvarez, l’enquête devrait durer jusqu’à trois mois, selon des propos récoltés par L'Équipe. Néanmoins, cette durée peut être rallongée de trois à douze mois.
Durant l’audience, l’avocat de la défense, Me Cuneo Libarona, a demandé une assignation à résidence lors de l’audience. Toujours selon Le Parisien, il aurait affirmé que “il n'y a pas de danger de fuite”. Néanmoins, cette demande a été refusée.
Ainsi, Oscar Jegou et Hugo Auradou restent détenus à Mendoza. Comme le rapporte Le Parisien, le parquet de la ville a affirmé que “les ressortissants français resteront détenus, la défense ayant demandé leur assignation à résidence, ce qui sera résolu en temps voulu”. Ainsi, cette situation rendrait une extradition vers la France complexe et improbable.
Mis en examen par l'Unité du Procureur de Mendoza pour les délits contre l'intégrité sexuelle, le crime concerné est passible d'une peine de 8 à 20 ans de prison en Argentine. Les deux hommes vont devoir patienter avant de connaître le verdict autour de cette affaire.
Jegou et Auradou restent incarcérés
Pour rappel, Oscar Jegou et Hugo Auradou sont accusés d’avoir commis une “agression sexuelle aggravée” sur une femme dans la nuit du samedi 6 au 7 juillet dernier. La présumée victime avait porté plainte le lendemain et un mandat d'arrêt national et international a été émis dans la foulée, selon L’Équipe.
De leurs côtés, les deux joueurs ne nient pas avoir eu des relations intimes avec la femme de 39 ans. Cependant, ils affirment que ces dernières étaient consenties. Par ailleurs, le parquet de Mendoza a indiqué, via un communiqué, que les deux joueurs ont choisi de ne pas témoigner lors de l’audience précédant leur mise en examen.