C’est devant vous que l’on se note ce rappel : penser à demander à Uini Atonio s’il aime la vinasse. Pour savoir si l’ourson rochelais s’est parfaitement acclimaté à la culture française ? Que nenni ! Simplement parce que, comme un bon vin, le colosse de Timaru s’est bonifié avec le temps, au point que Fabien Galthié ne veuille plus le laisser raccrocher les crampons.
XV DE FRANCE. VERRA-T-ON UINI ATONIO POUR LA DERNIÈRE FOIS EN BLEU CE WEEK-END ?Alors qu’il était censé avoir disputé son dernier match international lors du Mondial 2023, celui qui fêtera ses 34 ans la semaine prochaine continue donc de faire plus que le job à droite de la mêlée des Bleus. Quelque peu émoussé - comme ses coéquipiers - en début de Tournoi, Big Uini a ensuite redressé la barre pour nous sortir une fin de compétition en boulet de canon.
Prépondérant dans les cellules au milieu de terrain grâce à sa masse (1m96 pour 146kg), impérial en mêlée, l’homme aux 62 sélections fut d’ailleurs élu homme du match face à l’Angleterre. Était-ce le dernier match sous le maillot frappé du coq pour celui qui jure à l’envi n’être là que pour "encadrer les jeunes" ?
LES CHANTIERS DE LA DROITE : ET SI GALTHIÉ AVAIT TROUVÉ LE DIGNE SUCCESSEUR D’ATONIO AVEC G-H COLOMBE ?De fait, on espère plus que jamais que non, quand bien même on aimerait aussi voir des garçons comme George-Henri Colombe ou Thomas Laclayat avoir l’opportunité de débuter des rencontres internationales pour prendre du galon. A ce titre, L’Equipe croit savoir qu’au-delà de ce Tournoi 2024 pour lequel il l’avait "traqué", Fabien Galthié compterait bien sur Uini Atonio pour les années à venir. Avec l’idée finale de l’emmener en Australie en 2027.
Le plus grand pilier de l’histoire des Bleus (par la taille) aura alors 37 ans, ce qui, vu son immense carcasse et les contraintes qu’il lui fait subir ces dernières saisons (86 matchs depuis septembre 2021 !), paraît être un jalon inatteignable.
6 NATIONS. TROP DURE OU LOGIQUE ? POURQUOI LA PÉNALITÉ QUI OFFRE LA VICTOIRE AU XV DE FRANCE A FAIT DÉBATMais au vu de l’envie débordante du trentenaire, on jurerait finalement qu’en manageant scrupuleusement son temps de jeu, rien ne serait impossible. D’autant que le principal intéressé est toujours partant : "si c’est le dernier match, je serai content. Si ça n’est pas le dernier, je serai content aussi", lâchait t-il avec son sourire habituel en conférence de presse avant le Crunch.
La morale de cette histoire ? En tant que coach, il faut avoit un Uini dans sa vie…