Claassen sera t-il donc le premier d'une nouvelle série de joueurs étrangers à porter le maillot Bleu ? A en croire Philippe Saint-André, oui. Dans une interview accordé au JDD, le sélectionneur du XV de France a révélé qu'il ciblait 5 joueurs nés au-delà des frontières françaises. Ils pourraient être sélectionnés dès la tournée de juin en Nouvelle-Zélande. Il s'agit des Clermontois Noa Nakaitaci (Ailier ou centre, Fidji) et Daniel Kotze (Pilier doit, Afrique du Sud), des Racingmen Bernard le Roux (3ème ligne, Afrique du Sud) et Virimi Vakatawa (Ailier, Fidji), et du Néo-Zélandais de Montpellier Alex Tulou (3ème ligne centre).
PSA : « La main d’œuvre et la qualité française sont à la baisse »
Des choix ciblés, car selon PSA, la France manquerait de joueurs de talents à des postes bien précis :
1/ Les demi d'ouverture :
La saison prochaine, il y aura un étranger dans tous les grands clubs. Avec les arrivées de Morné Steyn au Stade Français et Jonathan Sexton au Racing, ça deviendra compliqué pour des jeunes comme Jules Plisson et Jonathan Wisniewski. Et Camille Lopez, qui a signé à Perpignan, sera en concurrence avec James Hook. Sur Michalak, qu'il conforte dans son rôle de N°1 à l'ouverture : On préférerait qu'il joue plus souvent à ce poste à Toulon. Mais il semble qu'il soit devenu le troisième choix.
2/ Les piliers droits :
Pilier droit, il n'y a pas beaucoup de prétendants : Nicolas Mas est incertain, David Attoub out. Il y a Luc Ducalcon, le jeune Rabah Slimani, titulaire au Stade Français, Clément Ric et Daniel Kotze à Clermont. Et c'est à peu près tout. Voilà pourquoi on tire la sonnette d'alarme. Imposer un minimum de joueurs issus de la formation française sur les feuilles de match à l'avenir pourrait inverser la tendance. Sinon, ce sera problématique.
3/ Et enfin, les ailiers :
Dans les clubs, on voit de plus en plus de Fidjiens, Néo-Zélandais, Tongiens. La main d’œuvre et la qualité française sont à la baisse. Ce sont deux joueurs à gros potentiels et sélectionnables (Nakaitaci et Vakatawa, NDRL). On est obligé de se renseigner aux postes où on cherche des profils particuliers: des finisseurs, des joueurs capables de casser les plaquages. Mais ne vous inquiétez pas, il y aura toujours des ailiers français.
Les étrangers en Equipe de France, un faux débat pour PSA
En intégrant des étrangers dans son équipe, PSA ne révolutionnerait pas l'Ovalie puisque l'Angleterre le fait également sans complexes depuis plusieurs années (Manu Tuilagi, Brad Barritt, les frères Vunipola...). Sans même parler des All Blacks, qui viennent très souvent puiser des talents dans les îles du Pacifique aux alentours. Pour lui, la question ne se pose même pas :
C'est un faux débat. J’ai eu la chance de jouer en équipe de France avec Eric Melville, qui était plus français que certains Français. Avec Abdel Benazzi, qui m’a succédé comme capitaine. Plus tard, il y a eu Tony Marsh, Pieter de Villiers. On suit aussi Alex Tulou, Daniel Kotze, Bernard Le Roux. On sait qu'ils ont envie de porter le maillot bleu. Ils sont intégrés au rugby français, à la société française, ils ont resigné deux, trois ans dans leurs clubs. C'est une garantie de durée.
Et vous, que pensez-vous de la possible sélection de plusieurs joueurs étrangers au sein du XV de France ?
En attendant de connaître les noms des joueurs sélectionnés pour la tournée en Nouvelle-Zélande (PSA dévoilera sa liste mardi), revoyons Nakaitaci et Tulou en action :
L'interview complète sur le site du JDD.