Nous étions attentifs à ses performances. Dans le profil du flanker puissant, fort sur la zone de ruck, bon au sol, nous sommes armés avec Le Roux et Burban. Nous avons regardé un profil de troisième ligne capable d’assumer dans le secteur aérien et plutôt dévoreur d’espaces. Bruni est bon dans ce registre.
Alors, Bruni, nouveau leader de la touche française ? Une chose est sûre : le Toulonnais n'a pas du tout le même profil que Thierry Dusautoir. Yannick Bru se justifie en évoquant Bernard Le Roux et Antoine Burban, dont les profils se rapprochent du Toulousain. Bru explique aussi par la même occasion la non-sélection de Wenceslas Lauret, lui aussi cantonné au rôle de plaqueur-gratteur. Le Racingman a certes été blessé pendant un mois, mais ses performances pendant la tournée d'automne n'ont pu être oubliées aussi facilement. Il aurait de toute façon été prêt le 1er février prochain, date du Crunch.
Enfin, quid des autres candidats ? Antonie Claassen (14 matchs en Top 14, 11 titularisations) doit-il dire adieu au XV de France ? Antoine Battut (8 titularisations en Top 14) sera-t-il vu un jour au plus haut niveau ? Mais le joueur qui doit se mordre les doigts porte le maillot de l'ASM : Alexandre Lapandry correspond trait pour trait au profil recherché par Yannick Bru et enchaîne enfin les matchs (11 matchs toutes compétitions confondues). Le longiligne flanker asémiste n'a plus été vu en bleu depuis juin 2012 et une tournée en Argentine.
Alors, au final, Virgile Bruni mérite-t-il sa place dans le groupe France ? Sera-t-il dans les 23 pour le Crunch face à l'Angleterre ?