Arbitrage

ARBITRAGE. Y'avait-il réellement en-avant de Melvyn Jaminet sur l'essai refusé à Antoine Dupont ?

On a tous sauté de joie lorsque Antoine Dupont a plongé dans l'en-but argentin. Un peu moins quand son essai a été refusé. Une action qui mérite un éclairage.

Theo Fondacci 08/11/2021 à 15h55
Si Melvyn Jaminet perd le contrôle du ballon, celui-ci reste collé à son bras et ne semble en aucun cas partir vers l'avant...
Si Melvyn Jaminet perd le contrôle du ballon, celui-ci reste collé à son bras et ne semble en aucun cas partir vers l'avant...

Ouf ! Au terme d'une rencontre fort intense et âprement disputée, vous avez vu que les Bleus se sont imposés face à l'Argentine ce samedi soir. Et si tout n'a pas été parfait, les Tricolores ont su gagner une rencontre qui avait tout du match piège. Néanmoins, l'écart (29 à 20) aurait pu être plus grand si certaines décisions arbitrales avaient été en faveur de la France. On pense notamment à l'essai de Carreras en fin de match, accordé alors qu'un en-avant de Boffelli semblait évident sur l'action, ou encore au croc-en-jambes qu'à reçu Matthieu Jalibert en fin de match, pas sanctionné d'un carton jaune alors que l'intention du défenseur paraissait claire...

ARBITRAGE. Mais au fait, l'essai de Carreras était-il vraiment valable ?ARBITRAGE. Mais au fait, l'essai de Carreras était-il vraiment valable ?Mais plus frustrant encore, c'est le magnifique essai d'Antoine Dupont peu avant l'heure de jeu et refusé pour un prétendu en-avant de Melvyn Jaminet près de 60 mètres plus tôt. Était-ce réellement la bonne décision ? Notre expert Dédé Puildébut nous éclaire :

Pour avoir une bonne approche de ce cas, il faut déjà revenir à la définition de l’en-avant.

En-avant : Quand un joueur perd la possession du ballon qui poursuit sa course vers l’avant (...)

Ici, l’image semble montrer que Jaminet perd la possession du ballon sur le plaquage. Il ne tient plus le ballon de la main. Les arbitres hésitent car Jaminet ne perd jamais le contact avec le ballon mais il perd le contrôle et donc la possession à un moment.

La décision de l’en-avant paraît la plus appropriée.

Néanmoins, il n'y avait donc ici rien de clair et évident. Et s'il est impossible d'affirmer ou d'infirmer que le corps arbitral s'est trompé sur cette décision, nul doute qu'au vu du nombre de décisions litigieuses en défaveur des Tricolores, un scandale n'aurait pas été loin si le résultat final avait été différent...

oli 30
oli 30
Je me souviens en 2008 suite à une défaite du SF, Dominici qui était entraineur des lignes arrières réponds à un journaliste qui lui demanda son sentiment sur un essai non valable accordé. Il a répondu qqch comme "l'action est super belle et si on aime le rugby on le valide l'essai, donc c'est une bonne chose". Le rugby est tellement dur à arbitrer que parfois je regrette qu'on ne laisse pas passer certaines actions même s'il y a eu un litige 3min avant...
Samuidesune
Samuidesune
Mais c'est pas le défenseur argentin qui lui arrache le ballon ? Dans ce cas, il n'y aurait pas en-avant on est d'accord ?
raitchobbo
raitchobbo
Je suis le seul à trouver que siffler ce genre d’en-avant tout pourris n’a aucun intérêt ? Peut-être que la règle est bien appliquée, mais je trouve que ce n’est pas dans l’esprit de la règle. Il faut pas oublier que le but c’est de ne pas passer ou envoyer le ballon vers l’avant, le reste ne découle que de ça. A pinailler sur des en avant dans les main au millimètre près on se perd un peu et ça n’a pas grand intérêt, que ce soit français, argentin, ou autre…
Betsenthebest
Betsenthebest
A mes yeux ce n'est pas scandaleux que l'essai français soit refusé (même si c'est dommage vu la beauté de ce dernier), encore moins que l'essai des pumas soit accordé (même si c'est dommage vu la mocheté de ce dernier). Ce que je trouve regrettable c'est que dans les 2 cas on a des actions très litigieuses, où les arbitres ne sont pas sûrs dans leurs décisions et dans ces cas là (de mon point de vue), le bénefice du doute devrait profiter à l'attaque. Autre point que je trouve discutable, c'est la temporalité dans l'utilisation de l'arbitrage vidéo. Je trouve en effet que les arbitres reviennent de plus en plus loin dans les actions afin de vérifier la validité des essais, ce qui à mes yeux dénature en partie notre sport. Que le corps arbitral vérifie le dernier temps de jeux, c'est tout à fait normal, mais qu'il puisse remonter aussi loin dans les actions c'est plus discutable... (et je ne parle pas forcément de l'essai refusé à dupont mais plus en règle générale), sans que la faute soit en lien direct avec l'essai refusé. (En droit on fait d'ailleurs le distinguo entre lien de causalité directe et indirecte)
Desman
Desman
Bah... L'en- avant dans les mains n'existe plus depuis 20 ans.
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