Qu'elles nous avaient manqué ces phases finales, aux déroulements imprévisibles, à l'issue dramatique pour les uns mais merveilleuse pour les autres. Les larmes des Bretons, Pierre Popelin en tête, contrastent avec l'euphorie des Biarrots, conscients de l'exploit qu'ils viennent alors de réaliser, en s'imposant à l'extérieur au terme d'un scénario à faire pâlir les plus grands réalisateurs d'Hollywood, de part son suspense incroyable. Dans un stade de La Rabine chauffé à blanc pour l'évènement, les Bretons inscrivaient deux pénalités par Pierre Popelin auxquelles répondaient coup sur coup les Biarrots, par un essai d'Henry Speight puis de Gilles Bosch, profitant de la moindre erreur vannetaise pour punir les locaux. Ces derniers fidèles à leur réputation d'équipe joueuse, ont finalement réussi à franchir la ligne juste avant la mi-temps. Après une superbe attaque en première main qui voyait Nick Abendanon franchir le premier rideau défensif, Pierre Popelin d'une merveille de passe au pied, offrait sur un plateau l'essai à l'ailier Ambrose Curtis. 13-12 aux citrons.
Pro D2. Lucas Peyresblanques, le (presque) petit basque au grand avenir
Au retour des vestiaires, Gilles Bosch inscrivait une pénalité de 50 mètres avec l'appui du vent et redonnait l'avantage aux siens. Mais les Vannetais, euphoriques derrière et puissants devant, profitèrent de leur domination sur les ballons portés tout au long de la rencontre pour enfoncer à deux reprises le pack Biarrots et franchir la ligne. Popelin impérial, transformait à chaque fois et Vannes semblait se diriger alors vers une finale d'accession qui lui tendait les bras (27-15 55ème). Mais à l'expérience et sans s'affoler, le BO recollait inexorablement au score, porté par l'entrée XXL du jeune talonneur Lucas Peyresblanques. Couilloud inscrivait un essai avant qu'Hilsenbeck ne lui réponde par une pénalité. Et alors qu'il restait un peu moins de 7 minutes à jouer, Vannes écopait d'un carton jaune, le tournant de cette fin de rencontre. Biarritz inscrivait dans la foulée un essai par Peyresblanques, et Hilsenbeck redonnait en suivant de l'air à son équipe (33-27 76ème). La fin de rencontre devenait irrespirable. Les Basques se lançaient dans une ultime attaque désespérée pendant que Vannes se montrait rigoureux en défense. Jusqu'à cette course rentrante de Romain Lonca. Sur le temps de jeu suivant, Peyresblanques cassait un plaquage, réalisait une superbe chistera pour Barnabé Couilloud qui servait après contact Gavin Stark venu à hauteur, lequel filait entre les poteaux et crucifiait Vannes. Gilles Bosch peu en réussite transformait face aux perches (33-34). Quel match !
''Iron Man'' Gavin Stark endosse donc le costume de sauveur et Biarritz, sept ans après sa descente peut rêver d'un retour dans l'élite du rugby hexagonal. Le BO affrontera Perpignan samedi prochain à Montpellier pour une finale qui n'est pas sans nous rappeler les affrontements historiques des années 2000. Pour Vannes, c'est la douche froide. Les Bretons rêvaient d'une montée en Top 14 et échouent à quelques secondes d'une finale qui leur semblait promise. Qu'importe, les Vannetais ont donné rendez-vous pour la saison prochaine et seront à n'en pas douter l'un des candidats légitimes à la montée. En tout cas, merci aux deux équipes !
Ils l’ont fait !
C’est énoooooorme !
Merci au BO pour ce suspens que nous n’avions pas eu depuis longtemps.
Rendez vous samedi prochain à Montpellier pour la finale ! pic.twitter.com/TrGo5XJ1oY— Maider AROSTEGUY (@BtzMaider) May 30, 2021
Crédit Vidéo : Canal plus Sport