Pour la huitième fois d'affilée, l'Australie s'est inclinée face à son rival de toujours, la Nouvelle-Zélande, dans le cadre de la Bledisloe Cup. Ce samedi à l'Accor Stadium de Sydney, les Wallabies ont subi une défaite frustrante 31-28, devant 68 061 spectateurs en quête d'un exploit. Mais malgré un score serré, le match a révélé une réalité bien différente.
Dès le coup d'envoi, les All Blacks ont montré leur suprématie. Avec une intensité redoutable, ils ont rapidement pris le contrôle du match. À la demi-heure, la Nouvelle-Zélande menait déjà 28-7, laissant les Australiens sans solution face à la puissance de Scott Barrett et ses coéquipiers.
Les cinq essais néo-zélandais ont en effet souligné l'ampleur de la domination des Blacks, impitoyables en conquête et en attaque. Les Wallabies, pour leur part, ont peiné à tenir le rythme malgré deux essais à la 17e puis à la 35e.
Incapables de rivaliser physiquement durant la première heure de jeu, ils ont néanmoins profité d’un relâchement des All Blacks dans le dernier quart d’heure pour se rapprocher au tableau d’affichage. Une belle réaction, certes, mais qui a davantage montré les erreurs des Néo-Zélandais qu’une vraie montée en puissance australienne.
Le coaching australien, pourtant expérimenté, n'a pas su endiguer les vagues noires, et la discipline a fait défaut. Une série de pénalités évitables et de turnovers a permis à la Nouvelle-Zélande de gérer le match malgré une fin de rencontre sous pression.
Si ce sursaut d’orgueil a ravi le public australien, il ne doit pas masquer les lacunes. Les Wallabies n'ont pas remporté la Bledisloe Cup depuis 2002, et cette défaite vient allonger une série noire qui interroge sur leur capacité à rivaliser avec les cadors du rugby mondial.
Après cinq matchs, ils ne comptent qu'un succès au compteur dans le Rugby Championship. La victoire des All Blacks, malgré la nervosité des dernières minutes, reflète une fois de plus l'écart qui sépare ces deux nations. Pour les Wallabies, l'attente continue.