Ce samedi sur la pelouse (non gelée et plutôt solide) du Stade de France de France, le
XV de France a livré son plus beau match du Tournoi contre à l’Irlande. Certains voudront retenir les petits détails qui font pencher la balance en faveur des Irlandais en fin de match, mais le fait est que le Trèfle maîtrise à l’heure actuelle son jeu comme (presque personne) dans l’hémisphère Nord.
Sur l’ensemble de la compétition, l’Irlande est un juste vainqueur. Sur le match, avec un brin de chauvinisme, on aurait aimé voir les Bleus souffler la victoire aux Irlandais et gâcher la fête à Brian O’Driscoll même si ça fait du mal de le dire ou de l’écrire. Un succès qui aurait permis à l’Angleterre de remporter le Tournoi….et si finalement, tout le monde y avait trouvé son compte samedi soir ?
L'Irlande en gagnant sur les deux tableaux, la France en redorant son blason mais en ne gagnant pas, car cela n'aurait pas été juste compte tenu de ses précédents matchs. Les Anglais ? Qui se soucient des Anglais ? Pour être tout à fait partial, on se réjouit que le XV de France n'ait pas eu à jouer l'Angleterre en milieu ou en fin de compétition. Le
résultat n'aurait certainement pas été le même. En prenant le XV de la Rose d'entrée, les Bleus ont profité de la torpeur du premier match. Stuart Lancaster ayant appelé de nouveaux joueurs,
la mayonnaise était loin d'avoir pris à l'époque. S'ils n'ont pas remporté le tournoi, les Anglais sont sur une pente ascendante. Seule équipe à avoir battu les Irlandais, ils ont aussi dominé le
Pays de Galles en produisant un jeu efficace et spectaculaire. Les Brown, May, Burrell, Care, Morgan, etc, n'y sont évidemment pas étrangers.
Le champion sortant a certes terminé sa compétition en ridiculisant l'Écosse (51-3), mais cela ne fera pas oublier que le triplé historique s'est envolé et qu'il
n'a pas été en mesure de rivaliser avec les deux meilleures équipes du Tournoi : l'Irlande et l'Angleterre. Ce n'est pas non plus une année sans mais ce XV gallois manque certainement d'un peu de liant
à la charnière car le talent est là. Quid de l'Écosse et de l'Italie ? À 14 contre 15 à
Cardiff, le Chardon a encaissé
la plus lourde défaite de son histoire dans le Tournoi et la troisième toutes compétitions confondues. Les Écossais vont compter les jours qui les séparent de l'arrivée de Vern Cotter. Côté Italien, il y a beaucoup d'interrogations chez Jacques Brunel, qui déplore une régression par rapporter aux objectifs et à l'année précédente, mais aussi chez quelques joueurs dont l'avenir professionnel est incertain. Une chose est sûre pour toutes ces nations,
le travail ne fait que commencer en vue du mondial.