Le Stade Toulousain n’a pas (encore) brillé comme un champion, mais il est bel et bien en finale. Ce vendredi soir à Décines, les Rouge et Noir ont dominé une vaillante équipe de Bayonne 32 à 25. Une demi-finale de Top 14 hachée, moite, sans grande envolée, mais où la gestion et l’expérience toulousaine ont fait la différence. Direction Saint Denis, pour défendre le bouclier.
Ramos, encore et toujours
Il y a des soirs où il ne faut pas chercher la beauté, mais l’efficacité. Thomas Ramos, dans ce rôle, a été le métronome que Mola espérait. 22 points au pied, un sang-froid intact, et une capacité à punir chaque faute bayonnaise. L’arrière international a répondu présent, dans un match où le Stade n’a jamais vraiment déroulé… mais n’a jamais paniqué non plus.
Cros le confiait après le match via Rugbyrama : « Le message de Mola est bien passé. » S’il n’a pas parlé de poésie, le manager toulousain s’est satisfait de l’état d’esprit. Il y a eu des scories, des maladresses, une défense parfois prise dans le zig-zag bayonnais… mais l'essentiel est là.
Deux essais, signés Ntamack et Graou dans le premier suite à de très beaux mouvements, notamment le premier. Et une très bonne défense ont permis aux Rouge et Noir de sortir vainqueur. Pourtant, tout n'a pas été rose. Le contre bayonnais a perturbé l'alignement toulousain. Les fautes de main ont été légion, tout comme les en-avants.
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Un match qui ne restera pas dans les annales des puristes. Sauf peut-être pour les Basques dont les supporters ont donné de la voix pendant toute la rencontre, remportant sans discussion aucune le match de l'ambiance. Et ce bien avant les abords du Groupama Stadium.
Bayonne y a cru, Toulouse a tenu
Il faut en effet rendre hommage à l’Aviron. Les Basques ont fait mieux que résister, ils ont parfois dominé. Mais en dépit de belles intentions, ils n'ont jamais vraiment inquiété le champion offensivement. Même lorsque que Marchand a été exclu pendant 10 minutes. Avaient-ils laissé trop de jus dans la bataille pour arriver jusqu'en demie ? C'est possible. La biscotte de Lopez n'a pas aidé. Tout comme certains choix dans la zone de marque.
Mais c'est une expérience qu'ils n'oublieront pas de sitôt et qui pourrait leur servir à l'avenir. Peut-être même dès l'an prochain. Pour Toulouse, pas de feu d’artifice, mais l’essentiel est là. Le Stade est encore debout, et jouera sa 5e finale depuis 2019. Le rêve d’un triplé est en marche. Mais pour cela, il faudra élever le niveau de jeu car ni Bordeaux ni Toulon ne voudront (re)prendre une fessée.