Le Stade Toulousain a une nouvelle fois démontré sa suprématie en décrochant son 23e Bouclier de Brennus, et ce, avec une performance historique. Face à des Bordelo-Béglais prometteurs mais rapidement dépassés, les hommes d'Ugo Mola ont marqué la finale de leur empreinte, inscrivant un record de 59 points à Marseille.
Dès les premières minutes, les Bordelo-Béglais, emmenés par une montée agressive de Louis Bielle-Biarey, semblaient prêts à tenir tête aux Rouge et Noir dans cette 125e finale de championnat de première division.
Toulouse, le ''Real Madrid du rugby'' enflamme ses supporters et écœure ceux de l'UBB en finale du Top 14Mais l'expérience toulousaine et la précision de ses passes, incarnées par un Antoine Dupont des grands jours, ont vite pris le dessus. Dupont a ouvert le score à la 7e minute, et malgré une pénalité de Lucu, les Toulousains ont rapidement creusé l'écart.
À la 21e minute, Mauvaka a marqué en bord de touche, suivi d'une combinaison magistrale impliquant Mallia et Dupont, pour un essai spectaculaire juste avant la mi-temps. Le score de 22-3 à la pause laissait déjà entrevoir l'issue de cette rencontre.
La seconde mi-temps a confirmé la domination toulousaine. Malgré quelques tentatives de l'UBB, le rideau défensif toulousain est resté impénétrable. Les essais se sont succédé avec une fluidité déconcertante, Ramos, Marchand, Kinghorn, Ainu'u, et Capuozzo inscrivant chacun leur nom sur le tableau d'affichage.
À la fin du match, le score de 59-3 marquait non seulement une victoire éclatante, mais aussi un record de points marqués en finale de Top 14. Une démonstration de force qui souligne la puissance offensive du Stade Toulousain et sa capacité à écraser ses adversaires quand l'enjeu est le plus élevé.
Ce 23e Bouclier de Brennus n'est pas seulement une victoire, c'est une affirmation de la suprématie toulousaine dans le rugby français. Avec une telle performance, les Rouge et Noir montrent qu'ils restent les maîtres incontestés du championnat, laissant leurs adversaires loin derrière.
Un Toulouse qui prit Bordeaux à la gorge dés le début du match et ne lâcha qu’avec ce neuvième essai en toute fin de match
Bien sur l’UBB n’avait plus d’essence dans la mobylette ; bien sur Jalibert était sur une patte et Big Ben trainait courageusement son calvaire
Bien sûr qu’on était touché par Lucu à la dérive qui donnait le sentiment que chaque nouvel essai toulousain était un uppercut qu’il prenait en pleine poire au point de s’écrouler sur le terrain en larmes
Mais résumer le match à ça serait une erreur
Tout comme résumer la suprématie de Toulouse à quelques OVNI
Il y a toujours plusieurs chemins pour aller quelque part
Et celui qu’emprunte Toulouse depuis de nombreuses décennies est le plus vertueux du rugby français
Et atteint des niveaux stratosphériques quand il est servi par cette génération dorée et par 58 ou 59 joueurs qui ont fait le job dans la saison pour arriver là
Et que c’est un vrai régal de les voir jouer comme ça et de prendre autant de plaisir qu’eux sur le terrain
Alors non Toulouse ne tue pas le rugby hexagonal bien au contraire
Il suit le chemin qu’a tracé ses illustres anciens ; en le revisitant et en le questionnant continuellement mais jamais sur la philosophie et ses valeurs ; en y associant toutes les strates du club, comme autant de pierres qui construisent ce mur si solide
D’autres clubs ont pris d’autres chemins qui semblaient mener aux sommets et le rugby français les a canalisés par les JIFF et le salary cap
Et c’est un bien
Alors montrer qu’il existe un chemin vers l’excellence n’est pas un mal pour notre rugby mais un exemple que chacun peut s’approprier et faire vivre à sa sauce
Ce fut ce chemin qui fut hier à l’honneur et qui nous tellement impressionné
Oui ces joueurs sont exceptionnels ensemble mais le chemin est admirable et leur va si bien
Certains diront qu’ils ont respecté leur adversaires, expression avec laquelle j’ai du mal
Je dirais plutôt qu’ils ont respecté le rugby et un héritage qu’ils ont su faire prospérer et amener encore une fois à un sommet
Une leçon mais pas que sur le terrain