Il n’était pas attendu et a sûrement participé au réveil des quelques spectateurs endormis. À la 70ᵉ et 78ᵉ, Gela Aprasidze a fait sonner les coups de canons du côté de Nice. Avec deux pénalités de plus de 50 mètres, il a largement participé à l’écart de 9 points qui envoie Montpellier en finale de Top 14. Le jeune demi de mêlée géorgien de 24 ans s’est révélé. Son coéquipier Anthony Bouthier a d’ailleurs commenté ses coups de pied au micro de Canal +. Loin d’être celui au coup de patte le plus faiblard, l’international français a vanté son coéquipier : “On savait qu’il avait de la patate dans les jambes parce que la veille, il en avait mis une de 60 mètres. Gela venait de rentrer sur le terrain, donc en plus il était frais. Les phases finales, c’est ça aussi, c’est savoir mettre les points quand il le faut.”
De la dramaturgie, Aprasidze, Jalibert, la demie Montpellier/UBB vue par TwitterChez CChez d'autres équipiers, l'impression a été la même, pour Jules Bertry, espoir au MHR, il se rappelle la première fois qu'il a vu le Géorgien buter. Pour nous, il raconte : "Il est impressionnant. Il y a un an ou deux, il était venu au stage de pré-saison pour les espoirs. Il a posé deux ballons en coin sur les 22. On pensait qu'il allait enchaîner les deux du pied droit, mais pas du tout. Il en tape une pied droit, l'autre pied gauche et les deux sur le poteau du milieu. Il peut taper des deux pieds, des 40 ou des 50, ça ne lui pose aucun soucis." En conférence de presse, ça a été au tour de Philippe Saint-André de glorifier son canonnier. Il a été questionné par les journalistes sur sa surprise, ou non, de telles qualités chez ce joueur. Selon des propos rapportés par Rugbyrama, l’ancien sélectionneur du XV de France déclare :
Je le savais depuis deux ans, mais le problème, c'est qu’il faisait ça sans même s’échauffer ! On l’a recadré avec Jean-Ba Elissalde et Bruce Reihana. Mais il a cette qualité de match winner, il peut marquer des essais incroyables comme il l’a fait à Clermont, à La Rochelle… Et aujourd’hui, il te met deux pastilles de 55 mètres, de 53 mètres… [...] J’aime avoir des buteurs longue distance. Encore une fois, ce n’est pas de la chance, c’est du travail.”