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TECHNIQUE. VIDEO. Comment le Stade Toulousain est-il parvenu à contourner la défense de fer du Leinster ?

Face au verrou irlandais incarné par Jacques Nienaber, les Toulousains ont usé d’une organisation préparée, d’une adaptation permanente et parfois d’un culot monstre pour surprendra le Leinster.

Theo Fondacci 27/05/2024 à 11h50
Antoine Dupont et les siens ont souvent mis à mal le mur défensif du Leinster. Screenshot : France 2
Antoine Dupont et les siens ont souvent mis à mal le mur défensif du Leinster. Screenshot : France 2

Vous en avez donc mangé et remangé depuis samedi après-midi. Il faut dire qu’on mesure encore mal l’exploit qu’ont sorti les Toulousains pour aller taper le Leinster au terme d’une finale de Champions Cup dantesque et de prolongations insensées.


Avant de tourner doucement la page de ce titre européen et rebasculer tranquillement sur notre cher et tendre Top 14, il fallait donc vous proposer quelque chose de quelque peu technique. Histoire de compléter le sentiment d’euphorie qui a généralement gagné les supporters tricolores depuis deux jours, qu’ils soient Toulousains ou pas.
RUGBY. Champions Cup. CHOC Six étoiles ! Toulouse remporte une finale héroïque face au LeinsterRUGBY. Champions Cup. CHOC Six étoiles ! Toulouse remporte une finale héroïque face au LeinsterAinsi, l’illustre Bernard Jackman, ancien entraîneur du FCG notamment et aujourd’hui membre important du panel rugbystique irlandais, a pu rassembler quelques images de comment les coéquipiers d’Antoine Dupont ont su - à plusieurs reprises - contourner la défense du Leinster.



Le mur de fer des Dublinois, réputé d’autant plus infranchissable depuis l’arrivée de l’ancienne tête pensante des Springboks Jacques Nienaber et basé sur une rush défense qui n’a jamais aussi bien portée son nom, fut pourtant parfois fragilisé, en finale.


Et ce grâce à l’organisation offensive toulousaine et son jeu à multiples options. Qui demandait néanmoins adaptation rapide à la défense et qualité technique irréprochable : tout ce qui fait la palette des attaquants de la maison rouge et noire.

A ce titre, on les vit donc trouver plusieurs solutions de décalage sur les extérieurs grâce à ce système en losange, autrefois spécialité in extenso du Leinster. Une autre fois, dès le début de partie, grâce à un leurre de Costes en première intention, bien refermé par la ligne irlandaise mais qui suffit à Meafou pour trouver une brèche grâce à son physique unique. Et qui aboutit, 1 offload et un jeu au pied plus loin, à l’essai refusé à Mallia.

VIDÉO. Attaquant en or, défenseur en diamant : Dupont a-t-il joué le meilleur match de sa vie face au Leinster ?VIDÉO. Attaquant en or, défenseur en diamant : Dupont a-t-il joué le meilleur match de sa vie face au Leinster ?Enfin, ce fut aussi la fougue toulousaine qui mis à mal le Leinster. Ce culot et cette confiance monstre qui permirent aux hommes d’Ugo Mola de surprendre à l’occasion les Boys in Blue, en jouant des ballons depuis leurs 22 mètres à égalité parfaite au score, sur turnover ou pas. Là où toutes les équipes de la planète auraient, qu’on se le dise, foutu un grand coup de pompe dans la gonfle…
VIDÉO. À l’aile, la vie est belle ! Lebel illumine la finale de Champions Cup pour ToulouseVIDÉO. À l’aile, la vie est belle ! Lebel illumine la finale de Champions Cup pour ToulouseUne audace et une adaptation - Dupont à la manœuvre évidemment - qui mirent sur le reculoir les Irish pour, in fine, offrir la situation d’essai refusé à Lebel pour un passage en touche, après avoir remonté tout le terrain. C’était reculer pour mieux sauter, puisque l’ailier stadiste marquerait ensuite en prolongation, suite à une action parfaitement léchée de 50 mètres. Couplé à l’intensité unique de cette rencontre toute la partie durant, c’est aussi peut-être en cela que cette finale fut le plus grand match couperet joué par le Stade Toulousain, dans son histoire moderne…

LAmiDeTous
LAmiDeTous
L'article fleure bon la narration. Un des enjeux de cette finale était de déterminer quelle façon de jouer pouvait gagner une finale. Le club irlandais a resserré son fusil à l'épaule. Le club français, lui, a changé son fusil d'épaule. Cet article est à un drop mieux ajusté de la non existence. Le rugby de mouvement, du déplacement du ballon etc ressort vaincu de cette finale. Sur le peu de fois qu'il a frémi; il est resté stérile. La fois où il est efficace, c'est en surnombre. Le club français a laissé au vestiaire ses principes de jeu, il a gagné sur d'autres principes.
pascalbulroland
pascalbulroland
Cette victoire est aussi le résultat d'une très bonne gestion d'un groupe de plus de 50 joueurs ! C'est la 1ere fois que Mola a pu mettre ses joueurs au repos bien avant la finale, faisant la fraicheur qui leur manquait cruellement les années précédentes.
Là , on a pas vu la différence de matchs joués entre les joueurs.
Pour moi, ce n'est pas que les 23 sur la FDM qui ont gagné le titre, c'est tout le groupe des 55 joueurs ou plus qui ont permis d'accrocher cette 6 ème étoile...
Jacques-Tati-en-EDF
Jacques-Tati-en-EDF
Le ST semble avoir bien anticipé les montée rapides au centre du terrain des leinstermen. On a pu voir qu'à ce point de rencontre et de rupture (l'endroit où la défense monte la plus en pointe souvent avec le 2nd centre empêchant de jouer la continuité vers les extérieurs) on y trouvait soit les centres toulousains, mais aussi Roumat, ou Willis même, qui pouvait jouer en pivot dans son dos et relancer une seconde attaque avec des partenaires dans son dos en attaque verticale. Avec les coups de pied pour les ailiers ou les contre joués "simplement". On peut aussi noter qu'en défense, le ST avait anticipé aussi les attaques du Leinster venues souvent directement défier plein fer au niveau des centres (avaient-il ciblé Costes ?? Ou une observation des matchs contre les Harlequins où les toulousains se font percer aussi à ce niveau). Ils sont tombés quasi systématiquement sur Willis replacé à ce niveau. ( D'où ses 30 placages !) qui les a pris à chaque fois sans perdre la ligne d'avantage. Pour avoir revu le match, c'était flagrant, voire un peu systématique de la part des irlandais... Et le Willis a été plus que compétent dans ce domaine.
Cedulos
Cedulos
Pas mécontent que Nienaber ait échoué. Pas convaincu que le Leinster soit plus fort avec lui.
Jeu de main
Jeu de main
Après l'expulsion de Lowe bien méritée, le Stade, sous la houlette de Toto, décide de les jouer en espérant une brèche. Il s'écarte sur la gauche et là, le 14 fait une erreur monumentale qui n'est pas due au sous-nombre en fait. Il monte en pointe comme d'habitude avec leur rush défense, mais sur ce coup, il s'arrête et fait un 360 pour absolument rien????? ce qui empêche le joueur à sa gauche de monter sur Sergio. Choco Latina n'a plus qu'à redresser sa course, le 14 est pris, il n'a pas glissé et Choco Latina donne parfaitement à Lebel. Tchao pantin. Ils ont fait des erreurs, les Rouquins, notamment en prolongations : le 15 qui, par deux fois, se fait piéger sur la touche, et le talonnage a la main du troisième ligne qui craque tout simplement devant l'arbitre. Les solides CRS du Leinster n'avaient sûrement pas prévu d'aller en prolongations. Je ne pense pas qu'ils soient habitués, comme nous, à jouer des matchs aussi serrés.
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