Une première mi-temps diaboliquement efficace
Si la semaine dernière a été quelque peu agitée pour les hommes de Karim Ghezal, en raison d'une virée nocturne non autorisée et une altercation, la première mi-temps a été plus qu'ordonnée ! Les soldats roses n'ont pas eu le ballon, avec seulement 35% de possession, et pourtant.
Ces derniers se sont montré les plus dangereux, et ont même trouvé la faille dès la huitième minute de jeu par l'intermédiaire de Léo Barré, exceptionnel à l'arrière, nous y reviendrons.
Toutefois, Toulouse s'est aussi montré entreprenant, avec un Paul Graou essayant tant bien que mal de dynamiser le jeu des champions de France. Dans le premier acte, ce dernier a réalisé 78 passes, ce qui est énorme.
Avec si peu de possession, Paris a tout de même battu plus de défenseurs que le Stade Toulousain, avec 11 joueurs éliminés pour les locaux, contre 8 pour les rouge et noir. Paris a aussi franchi clairement la ligne défensive toulousaine à trois reprises, une fois pour Toulouse.
Résultat des courses, les Parisiens virent en tête à la pause, 10-0, après l'investigation de leurs camps par Toulouse. Les coéquipiers de Briatte ont été héroïques devant.
La défense parisienne, la clé du match
Si le match paraissait ouvert à première vue, et plutôt tourné vers l'attaque, le sort de celui-ci était pourtant entre les mains des défenses. Et à ce petit jeu-là, les locaux ont été les meilleurs.
Rien qu'en première mi-temps, Paris a réussi 134 des 148 plaquages tentés, soit 91% de réussite. Cinq joueurs de la capitale avaient plus de 10 réalisations en 40 minutes, dont Hirigoyen (19), Briatte (17) et Pesenti (16).
À la fin de la partie, et avec une deuxième mi-temps bien plus ouverte, le Stade Français a tourné à 85% de plaquages réussis en moyenne. Les Parisiens ont également été maîtres dans les rucks, avec pas moins de neuf turnovers remportés.
Mathieu Hirigoyen a été au four et au moulin, avec 24 plaquages réussis, Briatte en aura réalisé 20, tandis qu'Ivaldi 18. À noter que les centres, Ward / Marchant, ont réussis 22 plaquages à deux !
Léo Barré, au-dessus du lot
C'était bel et bien sa soirée ! Rares sont les joueurs qui marquent de leurs empreintes un Classico, et à seulement 21 ans, c'est chose faite pour Léo Barré. L'arrière du Stade Français a été l'un des grands artisans de la victoire de son équipe.
Ce dernier a planté deux essais, dont un dernier en se jouant de 5 défenseurs toulousains. Mais ce n'est pas tout, car il a été le joueur qui le plus porté la balle, avec 84 mètres ballon en main. Tranchant sur chacune de ses prises de balle, il a aussi battu sept défenseurs et réalisé deux franchissements clairs et nets.
🔥 LE DOUBLÉ POUR LÉO BARRÉ !
— CANAL+ Rugby (@CanalplusRugby) December 3, 2023
Le @SFParisRugby mène 27-12 et se rapproche d'une victoire de prestige ⭐️#SFPST pic.twitter.com/Fc1CG2Obr3
Serein sous les ballons hauts, et doté d'une excellente longueur au pied, Barré est un modèle d'arrière. Néanmoins, ce dernier est aussi à l'aise au cœur du jeu, et sa formation de demi d'ouverture y est peut-être pour quelque chose. Ce dernier s'est amusé en début de match avec coup de pied par-dessus exquis. Dans les prochaines semaines, il faudra certainement surveiller le "titi" parisien.