Le choc était attendu, il a livré un scénario haletant. Ce samedi 29 octobre, l’Aviron Bayonnais a vaincu Toulouse en terre basque à l’occasion de la 9ᵉ journée de Top 14 (26-22). Synonyme de premier tiers d’exercice bouclé, les ciel et blanc ont accompli un début de championnat particulièrement abouti. Une période conclue à merveille par une réception du Stade Toulousain où les hommes de Grégory Patat ont fait un début de match en mode dragster. Déjà auteur de 23 points à la demi-heure de jeu, les Bayonnais ont asphyxié d’entrée leurs adversaires du jour. Avec deux essais basque sur ce laps de temps, Germain et Bosch, les rouge et noir n’ont presque pas vu le cuir en première mi-temps. Déjà puni à Pau pour un manque d’humilité, qu’ils avaient eux-mêmes avoué, les hommes d’Ugo Mola ont cherché à revenir par la botte d’Arthur Retière (20’).
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Une belle aventure en Top 14
Cependant, l’occasion ne s’est pas présentée régulièrement, obligeant les Haut-Garonnais à aller trouver les essais. Pourtant, la conquête n’a pas été le fort des leaders du championnat ce soir-là. Mis en extrême difficulté en touche et loin d’être à l’aise en mêlée fermée, les rouge et noir ont répété les ballons négociés à la main dans les 10 derniers mètres adverses. Malheureusement pour eux, les occasions ont rarement été transformées, la faute à une solidité et agressivité basque remarquable.
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Cette hargne, poussée par l’enflammée ferveur de Jean-Dauger, permet à l’Aviron de rester invaincu à domicile. Une invincibilité qui résiste malgré les réceptions supplémentaires déjà acquises du Stade Rochelais, l’UBB, le Racing et Perpignan. Ainsi, les Basques ont déjà épinglé 4 des 6 derniers participants aux phases finales de Top 14. Seules équipes manquantes, Castres et le MHR attendront respectivement le 25 février et 22 avril prochain pour tenter leur chance.
En effet, les Toulousains ont concédé une dizaine d’en avant dans la partie, là où leurs adversaires du jour n’en commettent que 2. Une fébrilité qui peut s’expliquer par la jeunesse du groupe toulousain, amputé par les doublons. Néanmoins, il reste pertinent de rappeler que ces derniers s’étaient imposés à Montpellier avec un groupe similaire. Un souvenir qui ajoute du crédit à la performance de Camille Lopez et ses coéquipiers.
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Toulouse frustré, Bayonne reste la tête froide
En seconde période, ce n'étaient pourtant pas les occasions qui manquaient pour Lucas Tauzin et ses coéquipiers. Au micro de Canal +, ce dernier réagit d’ailleurs avec frustration : “On est probablement passé à côté de notre rugby et de ce que l’on voulait faire. Au vu de la deuxième mi-temps que l’on produit, ça fout les boules. On est venu avec des intentions, face à une équipe qui a très bien joué, qui a maîtrisé son sujet et qui s’est également nourrie de nos erreurs. On part quand même avec un point, mais ça fait chier.”
Auprès de Rugbyrama, le coach bayonnais Grégory Patat a aussi souligné la qualité du match produit par ses joueurs. Il analyse cette soirée ainsi : “Je suis très satisfait. Dans le contenu, nous avons fait une très, très grosse première mi-temps. Nous avons scoré sur nos temps forts et nous aurions pu encore plus scorer par rapport à la domination que nous avons eue. Mais cette première mi-temps a coûté en énergie, puisqu’en seconde période, nous avons baissé le pied.” Dans cette déclaration, le manager des ciel et blanc montre qu’il prend aisément conscience des qualités et défauts de sa formation. Une analyse proportionnée serait-elle la recette des succès à domicile ? Le reste de la saison nous le dira.
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