On vous a vendu un match très serré, enjeu oblige. On a finalement eu droit, pour notre plus grand bonheur, à une partie aérée, dynamique et à 8 essais ainsi que 73 points. C'est aussi là que le LOU a probablement aussi cher payé le score final... Car en jouant tous les coups mais en étant dominé en conquête directe ainsi que sans buteur fiable, ce Lyon si entreprenant a quand même fini par prendre la marée face au Stade Français.
PRONOSTICS. Est-ce Paris ou Lyon qui va dire adieu aux phases finales dès ce week-end ?
Comment ? Pas au nombre d'essais - puisque les deux formations ont ont inscrit 4 chacune -, mais parce qu'il est tombé sur un Paris pragmatique, à l'image d'un Joris Segonds auteur de 26 points et d'un 10/11 au pied, fort en mêlée et tranchant sur ses attaques. Malgré le premier essai de la partie signé Couilloud, la réaction stadiste se faisait rapidement et c'est au retour des vestiaires que la différence allait se faire. Sur un renversement après un duel aérien gagné par Hamdaoui dans le camp lyonnais, Jonathan Danty montrait toute l'évolution de son jeu durant cette dernière année : pas de surnombre, qu'est-ce que je fais ? Coup d'oeil, travail du défenseur, jeu au pied croisé dans le dos du premier rideau. Dosé parfaitement, ce petit "kick" rebondissait dans les mains de Waisea 10 mètres plus loin, qui donnait ensuite un offload gagnant pour Veainu, d'une passe de basketteur que n'aurait pas reniée Le Bron en personne. La triplette gagnante du Stade Français !
Pour conclure en beauté son grand match et sa dernière apparition à Jean-Bouin, le stade qui l'a vu grandir, "Fatou" ramassait un ballon égaré par les Rhodaniens et décalait cette fois-ci l'autre ailier Naivalu d'une passe à un bras judicieuse (78ème). Score final 46 à 27 et une 5ème victoire consécutive pour le club de la Porte d'Auteuil, qui reste dans le course aux barrages, à 1 petite journée de la fin.