À la demi-heure de jeu l'ailier du Pays de Galles a dû laisser sa place après avoir reçu un coup de pied – involontaire – de Dave Attwood. Normal, puisque le joueur a subi un protocole commotion. Celui-ci n'a visiblement rien révélé puisque North était de retour sur la pelouse moins de dix minutes plus tard. Problème, le joueur de Northampton a une nouvelle fois été secoué après un choc à la tête avec Richard Hibbard, sans qu'un nouveau protocole soit mis en place malgré des images au ralenti assez « impressionnantes » qui montre clairement une perte de conscience immédiate. The Guardian dévoile que le staff médical des Diables Rouges ne s'en était même pas rendu compte, contrairement aux millions de téléspectateurs et aux personnes présentes dans le Millennium. Inconscience ?
Crédit vidéo : ArsenaL FanS
« Si North avait disputé un combat de boxe, celui-ci aurait été arrêté »
Pour rappel, George North avait manqué le dernier match du Pays de Galles face l'Afrique du Sud après avoir subi (déjà) une commotion. Face à cette polémique, World Rugby a demandé un rapport pour vérifier que le protocole effectué en première période avait bien été suivi à la lettre. La Fédération galloise a d'ores et déjà annoncé que North ne souffrait d'aucun symptôme après le coup de sifflet final. Il postule pour le match face à l’Écosse, ce qu'a du mal à réaliser Barry O'Driscoll. L'ancien conseiller médical en chef de l'IRB, qui a toujours lutté pour la sécurité des joueurs déclare ainsi dans The Telegraph : « J'ai peur que dans beaucoup de cas, les résultats des protocoles commotions soient déterminés par l'enjeu du match et non le cerveau du joueur. Si North avait été sur un ring de boxe, le match aurait été arrêté. Pour World Rugby, il y a deux catégories de commotions : la suspectée, qui te fait rester en dehors du terrain jusqu'à la fin du match, et la potentielle, qui permet d'y revenir. C'est n'importe quoi. C'est la porte ouverte à des blessures cérébrales. » Prav Mathema, manager du secteur médical au sein de la WRU, a lui aussi réagi : « Avec cet incident, on a vu que nos protocoles avaient besoin d'être améliorés. Pour les prochains matchs, nous regarderons les ralentis de chaque action instantanément. On discute avec World Rugby pour des améliorations, pour obtenir de l'aide. »
En France, la cas de Florian Fritz avait lui aussi fait couler beaucoup d'encre il y a quelques mois :
