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VIDEO. Carlo Del Fava : « Le dopage, ce cadavre dans le placard dont la porte sera toujours ouverte »

Suspendu deux ans pour dopage lorsqu'il avait 20 ans, l'international italien Carlo Del Fava partage son expérience avec les jeunes joueurs.

Thibault Perrin 02/08/2015 à 12h30
Carlo Del Fava parle du dopage et de ses risques.
Carlo Del Fava parle du dopage et de ses risques.
Qu’on le veuille ou non, le rugby et le dopage ont une histoire commune. Bien sûr, ceux qui se font prendre n’ont pas leur tête en première page des journaux comme ce peut être le cas dans d’autres sports comme l’athlétisme ou encore le cyclisme. Mais cela ne veut pas dire que le dopage dans l’ovalie ne touche que les amateurs. En 2002, et alors qu’il n’avait que 20 ans, le Sud-Africain d’origine Carlo Del Fava (54 sélections) a pris ce qu’il appelle via The Rugby Paper « un raccourci » : « J’étais jeune et je voulais intégrer l’effectif des Sharks. J’ai pris la mauvaise décision. Je brûlais d’envie de jouer en Super Rugby et d’être un Springbok. » Décidé à prendre de la masse, il a donc opté pour les stéroïdes. « On m’a toujours dit que je n’étais pas assez puissant du haut du corps. Quand j’ai débuté en Super 12, j’ai fait deux injections, je me suis fait prendre », raconte Del Fava à Walesonline. Une erreur qui va le hanter durant toute sa vie.

C’est aujourd’hui le message qu’il veut donner aux jeunes joueurs, qui comme lui à l’époque, sont prêts à tout pour percer sans forcément penser aux risques qu’ils encourent. « Les effets secondaires qui en ont découlé étaient trop dangereux par rapport à ce que je pouvais gagner. J’ai eu de terribles maux de tête qui étaient dus à de l’hypertension, laquelle a entraîné beaucoup d’autres problèmes. » Ce que regrette encore plus celui qui choisira par la suite de devenir international italien, c’est d’avoir déçu ceux qui l’ont aidé dans sa carrière. Le deuxième ligne a écopé de deux ans de suspension. Des années durant lesquelles il a notamment été videur dans une boîte de nuit à Durban avant de signer un contrat de six mois à Parme en Italie. Tourner le dos aux Boks n’a pas été facile, mais cela lui a permis de participer à deux Coupes du monde sans compter les Six Nations, et même d’être retenu avec les Barbarians. Il a été forcé d’arrêter sa carrière en 2014 suite à une blessure au cou.

Désormais, le néo-retraité s’emploie à faire du rugby un sport propre. Il a récemment partagé son expérience avec les jeunes italiens et sud-africains à l’occasion du championnat du monde junior dans le cadre du programme Keep Rugby Clean. « J’ai été à votre place. C’est un privilège, mais on ne s’en rend compte que lorsqu’on perd tout. » Il espère que son discours pourra les convaincre de ne pas faire les mêmes erreurs que lui. « Être un Springbok sera sur votre CV durant toute votre vie. Personne ne peut vous l’enlever. Il en va de même avec une suspension. Quand il y a eu une sélection pour devenir commentateur, ce ne sont pas mes compétences qui ont été citées en premier, mais ma suspension de deux ans. » C’est le cadavre dans le placard dont la porte est toujours ouverte conclu Carlo Del Fava.

Crédit vidéo : World Rugby

noComment
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en af sud c'est super fréquent les adjuvants à la masse musculaire...cela semble même une étape imposée! Super de voir les mecs arriver sur les matchs une fois les U 20 quittés, certains changent de manière spectaculaire !!
jipé
jipé
Zut, je m'avais pô relu, désolé... C'est mieux sans les fautes de frappe ! Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir... l'augmentation de la masse musculaire des joueurs, l'intensité des matchs, la violence des contacts à répétition (et oui, un centre actuel est plus souvent un perce-muraille qu'un joueur qui joue l'évitement). j'en passe et des meilleures. Et tout ça uniquement avec de la muscu et une saine alimentation à base de pâtes barilla et de bonne viande rouge ? Et tout ça à l'insu de leur plein gré ?
jipé
jipé
Il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir... l'augmentation de la masse musculaire des joueurs, l'intensité des matchs, la violence des contacts à répétition (et oui, un centre actuel est plus souvent un perce-muraille qu'un joueur quj sie l'évitement). j'en passe et des meilleures. Et tout ça uniquement avec de la muscu et une saine alimentation à base de pâtes barilla et de bonne viande rouge ? Et tout ça à l'insu de leur plein gré ?
Rchyères
Rchyères
Le libre de Ballester devrait être obligatoire dans les écoles de rugby
Pat33600
Pat33600
C'est pas le dopage et le rugby ont une histoire commune, mais les sports et le dopage ont une histoire commune. Dans tous les sports on cherche la meilleur performance, certains en utilisant des moyens illicites, quite à mettre leur santé en péril...
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