C’est aujourd’hui le message qu’il veut donner aux jeunes joueurs, qui comme lui à l’époque, sont prêts à tout pour percer sans forcément penser aux risques qu’ils encourent. « Les effets secondaires qui en ont découlé étaient trop dangereux par rapport à ce que je pouvais gagner. J’ai eu de terribles maux de tête qui étaient dus à de l’hypertension, laquelle a entraîné beaucoup d’autres problèmes. » Ce que regrette encore plus celui qui choisira par la suite de devenir international italien, c’est d’avoir déçu ceux qui l’ont aidé dans sa carrière. Le deuxième ligne a écopé de deux ans de suspension. Des années durant lesquelles il a notamment été videur dans une boîte de nuit à Durban avant de signer un contrat de six mois à Parme en Italie. Tourner le dos aux Boks n’a pas été facile, mais cela lui a permis de participer à deux Coupes du monde sans compter les Six Nations, et même d’être retenu avec les Barbarians. Il a été forcé d’arrêter sa carrière en 2014 suite à une blessure au cou.
Désormais, le néo-retraité s’emploie à faire du rugby un sport propre. Il a récemment partagé son expérience avec les jeunes italiens et sud-africains à l’occasion du championnat du monde junior dans le cadre du programme Keep Rugby Clean. « J’ai été à votre place. C’est un privilège, mais on ne s’en rend compte que lorsqu’on perd tout. » Il espère que son discours pourra les convaincre de ne pas faire les mêmes erreurs que lui. « Être un Springbok sera sur votre CV durant toute votre vie. Personne ne peut vous l’enlever. Il en va de même avec une suspension. Quand il y a eu une sélection pour devenir commentateur, ce ne sont pas mes compétences qui ont été citées en premier, mais ma suspension de deux ans. » C’est le cadavre dans le placard dont la porte est toujours ouverte conclu Carlo Del Fava.
Crédit vidéo : World Rugby